Mes chers amis,
A la FNUJA depuis Jeudi dernier, les discours présidentiels doivent débuter désormais par des déclarations d'amour.
Vous connaissez le poids de nos traditions. Alors je me lance...
Si l'amour que je portais à la FNUJA et que je vous porte se décomptait au nombre de fois auquel je me suis présenté à vos suffrages, je crois que sans conteste la FNUJA détient en moi l'amour de sa vie.
C'est en effet la cinquième fois que je me présente devant vous.
J'ai repris les archives de la FNUJA depuis Henri DELMONT en passant par AZOULAY (qui est hors concours), KEITA et autres : c'est un record.
Je viens de battre à l'instant d'une courte tête Jean-Claude WOOG et Anne CADIOT.
C'est dire que si c'est définitivement la dernière fois que je me présente devant vous par la force des choses, je ne serais pas prêt, après vous avoir tant courtisé, à vous lâcher comme çà.
Même avec quelques rides, des cheveux grisonnants, et même une nouvelle coupe de cheveux n'est ce pas Anne ? Je ne vous quitterai pas de sitôt.
Il y a un an à Strasbourg, vous m'avez élu à la Première Vice Présidence.
Ce fut un moment particulièrement émouvant La tradition veut que le candidat à la première vice présidence se dévoile sur sa personnalité et au candidat à la présidence de présenter une sorte de programme d'action.
J'ai visiblement du mal à quitter mon poste de Premier Vice Président puisque je continue sans pudeur à me dénuder devant vous. Et je ne fais par référence à la soirée de jeudi soir. Vous êtes ici dans ma ville, accueillis par mon Barreau et mon UJA, dans mon quartier, dans ma rue.
Je passe en effet l'essentiel de mon temps dans ce périmètre entre le Palais de Justice face au NOVOTEL et mon Cabinet situé face au Palais de Justice. Jamais un candidat à la présidence n'aura autant joué le jeu de la transparence.
J'espère que vous passez de bons moments ici à Grenoble et que vous garderez comme moi et avec moi, de ces moments des traces inoubliables, d'amitié, de bonne humeur, de convivialité et de travail. Un vrai congrès dans la tradition de la FNUJA. Je voudrais remercier chaleureusement mon Barreau qui a accueilli ce congrès.
Nous n'étions plus venus à Grenoble en congrès depuis 1964, à l'époque où le bâtonnier BALESTAS, figure du Barreau grenoblois, occupait le poste de Vice Président Province de la FNUJA.
Un mot de remerciement à mon bâtonnier et associé Denis DREYFUS qui a été enthousiaste à l'idée de nous accueillir et nous a donné les moyens de réaliser ce beau congrès .Au sein de la FNUJA il est dans sa famille. Son bâtonnat est d'ailleurs parsemé de touches ujesque.
Je salue notre tout nouveau dauphin, Jean Michel DETROYAT, candidat soutenu par l'UJA,qui me fait l'amitié d'être là.
Mon UJA s'est dépensé sans compter pour vous, pour réussir ce moment unique. En premier lieu Michael ZAIEM, que je vous demande d'applaudir,il a tenu parole,il a promis des blessés : promesse tenue.
Toute cette génération de mon UJA qui va arriver sur ces 40 ans et qui a mené l'UJA de Grenoble à des succès fantastiques et inédits, génération qui doit passer le relais aux plus jeunes, Olivier, Arnaud, Olivia, Sandrine, Stéphane vous devez avec le même enthousiasme prendre les rennes, entrer dans les commissions de l'Ordre, au Conseil de l'Ordre et animer la vie du Palais comme nous l'avons fait depuis déjà pratiquement 10 ans.
Je voudrais dire à Agnès, Michael, Cécile, Natacha, Eric tous les autres… Jean-Christophe, Sandrine et Françoise, en rentrant au conseil de l'ordre, vous avez eu l'intelligence et la force de ne pas vous transformer en notable du barreau et de rester son poil à gratter, les plus jeunes qui vous scrutent ne vous le pardonneraient pas d'ailleurs.
Y aura-t-il une vie après l'UJA ?
Nous nous posons tous cette question existentielle, angoissante ; Surtout le candidat à la présidence que je suis qui comprend petit à petit que le début de la fin commence ce soir.
Cette vie sera toujours à l'UJA, jamais ailleurs, notre engagement est loin d'être uniquement une question d'âge. C'est le secret que nous partageons ensemble les uns et les autres : il suffit de participer à un congrès... Nous avons fait de l'UJA de Grenoble une force digne, respectée, redoutée, le centre de la reflexion de notre barreau.
La Transparence, la solidarité à travers notamment la proportionnalisation de la prime d'assurance, le maintien des aides à l'installation, les confrères grenoblois nous le doivent, vous le doivent.
Nous avons permis à la FNUJA d'être ici à Grenoble le premier syndicat de ce Barreau.
Mes chers amis,
Je souhaite vous proposer pour l'année prochaine un cap d'objectifs, d'objectifs concrets qui va nécessiter une grande mobilisation de chacune des UJA et de chacun d'entre vous.
Nous devons secouer cette profession. Nous sommes dans la ville de Stendhal qui pensait qu'il fallait secouer la vie sinon elle nous rongerait. Nous devons nous moderniser, nous rénover en profondeur dans un Barreau et une profession qui s'est totalement transformée depuis la fusion des professions d'avocats et de conseils juridiques il y a 12 ans.
Souvenez vous il y a 12 ans, internet n'existait pas, le téléphone portable était à ses balbutiements : nous avons vécu depuis une révolution technologique.
Les jeunes avocats auraient dû être les grands gagnants de ses années alors qu'ils sont les grands perdants. La profession a changé plus vite que nous avons nous-même changé.
Et pourtant à la FNUJA, nous croyons en cette profession, à sa grandeur, à sa place particulière et essentielle dans la société. Je suis convaincu qu'elle est la plus belle des vocations, mais je souffre car cette profession ne permet plus à beaucoup d'entre nous de trouver l'épanouissement. Nous devons plus que jamais trouver des réponses nouvelles et redoubler notre énergie pour forcer certains blocages, les inerties et le conservatisme. C'est le sens de ma candidature. Une candidature de combat et d'action.
Je voudrais vous dire quelques mots sur la FNUJA, sur l'organisation de la profession et enfin, sur les problèmes auxquels je souhaite avec vous m'attaquer.
Un plan en trois parties pour ne pas être académique.
I/ La FNUJA :
La FNUJA sort d'une élection nationale victorieuse. Une nouvelle fois et mieux encore, elle a recueilli dans l'ensemble des Barreaux français le plus de suffrages.
C'est un motif de fierté et de satisfaction pour nos têtes de liste, Stéphane LALLEMENT et Bruno MARGUET et pour toutes les UJA.
Le résultat obtenu par l'UJA de PARIS sur son collège est excellent. Mais sont exceptionnels les résultats obtenus à AGEN, AVIGNON, BORDEAUX, CHARTRES, COLMAR, DIJON, DRAGUIGNAN, GRASSE, GUADELOUPE, LILLE, MARSEILLE, MELUN, MULHOUSE, NIMES, POITIERS, SAVERNE, STRASBOURG, TARBES, VAL D'OISE, VAL DE MARNE, VERSAILLES et d'autres encore.
Ces UJA nous ont porté au firmament et nous ont permis de pouvoir dire que nous sommes toujours le premier syndicat d'avocat de France.
Mais je suis inquiet.
Le nombre de suffrages obtenus par la FNUJA progresse moins vite que le rajeunissement du Barreau. Ce constat est accentué par la désaffection des vocations syndicales, la montée de l'individualisme, de l'égoisme. Vous êtes ici dans cet amphi des confrères exceptionnels. Cette situation traduit en quelque sorte le malaise des jeunes avocats qui veulent trouver d'abord chez nous des réponses à leurs problèmes quotidiens, d'absence de stage, de rémunérations indécentes, de collaborations invivables, et d'installation impossible car trop risquée. Nous devons réduire l'écart qui existe parfois entre le sommet de la FNUJA et les préoccupations des UJA. Nous serons jugés sur notre capacité à apporter des réponses et solutions concrètes.
La force de la FNUJA réside en ce qu'elle est en avance sur son temps.
Prenez le débat sur la protection juridique, nous pourrions reprendre la même motion de 1982 du congrès de LILLE il y a 21 ans, je n'ai vu depuis aucune idée nouvelle ici ou là.
Sur la formation et le regroupement des centres de formation, depuis BOURG EN BRESSE et le congrès de 1986, nous sommes en avance sur ce qui se prépare. Je pourrais continuer ainsi à dérouler. Mais affirmer notre avance ne suffit plus.
Si la FNUJA démontre une grande fidélité à ses idées passées, ce qui est assurément une force, elle est aussi attendue pour ses idées nouvelles.
Depuis 4 ans en tant que membre du bureau de la fédé, nous avons développé des idées prospectives sur l'accès au droit et sur la notion de développement durable.
Des idées nouvelles surgissent en matière de collaboration libérale. J'ai lu les rapports des UJA de Lille-Lyon-Marseille. J'ai entendu votre demande d'états généraux de la collaboration. Mais nous sommes loin de remplir le cahier des charges que la profession et les jeunes avocats attendent de nous. Cette critique, je me l'adresse en premier, je n'oublie pas que je suis le plus ancien membre du bureau. Cela me confère une certaine liberté d'expression et de critique.
Le mandat de Président de la FNUJA est court, extrêmement court, mais suffisant, amplement suffisant. Il ne peut rien changer sans vous. Vous l'avez compris, dans mon esprit, il faut d'abord rapprocher la FNUJA des UJA, notre vivier d'idées et de dynamisme.
Le FNUJA n'est pas la nomenklatura des UJA. Une vingtaine d'UJA animent au quotidien la FNUJA, ce sont celles que je viens de citer et qui comme par hasard ont remporté les élections dans leur Barreau.
Ce sont les UJA des grands et moyens barreaux pour l'essentiel : c'est bien, la pérennité de la FNUJA est sans doute assurée mais cela ne me satisfait aucunement. Dans cette perspective, je me rendrai disponible auprès de toutes les UJA pour les écouter et je me rendrai dans toutes les UJA qui me feront l'honneur de m'inviter.
J'ai d'ores et déjà reçu une première invitation anticipée, de mon ami stéphane CHOUKROUNE et de l'UJA de GRASSE, et si je suis élu ce soir, je respecterai la parole donnée et me rendrai dans les prochains jours dans cette région.
J'en suis très heureux car c'est la région Sud-Est et les grandes d'UJA qui animent la FNUJA MARSEILLE, AIX, DRAGUIGNAN et NICE. Mais la jeunesse est synonyme de culot et parfois d'impolitesse : je me rendrai avec l'aide de mon bureau dans certaines UJA qui ne m'auront pas invité parce qu'elles ne sont pas ici parmi vous, j'ai déjà établi ma feuille de route de l'année prochaine : AMIENS, AUXERRE, BEZIERS, CAEN, CHATEAUROUX, MELUN, METZ, MONTPELLIER, NANCY, TOULON, TOURS : cela ne fait qu'une UJA par mois.
Nous avons l'ardente obligation de nous retrouver tous et de nous ressouder. Chassons une fois pour toute certains clivages, il n' y a jamais eu dans mon esprit l'UJA de Paris et les UJA de Province : il y a la FNUJA.
Les UJA devront s'exprimer d'avantage dans le cadre des comités nationaux et nous interpeller constamment. Enfin, nous connaissons une des faiblesses de notre FNUJA, cette Ferrari avec un moteur de 2CV. Il faudra lui allouer les moyens de se structurer et grâce à David GORDON KRIEF qui a été véritablement le Président bâtisseur de ces dernières années, je peux vous annoncer que nous sommes en passe de réussir ce challenge qui permettra à la FNUJA d'occuper enfin réellement la place qui est la sienne.
Place dans la société, place auprès des jeunes, place dans la profession.
A/ Place dans la société :
La place de la FNUJA est dans la société car nous avons une vocation citoyenne à défendre la liberté et la démocratie, défendre la défense en France et partout dans le monde, là notamment là où des confrères sont persécutés par le simple fait d'être avocat.
La défense des droits de l'homme et des libertés est non seulement la vitrine de la FNUJA, vitrine prestigieuse grâce surtout à la marque imprimée par nos anciens, et aujourd'hui par Laurence MORISSET, mais parce qu'elle est inhérente à tous les combats que nous devons continuer à mener pour la généralisation du droit d'ingérence humanitaire et judiciaire afin de faire garantir à toutes personnes le respect absolu de ses droits fondamentaux.
Je me souviens de l'envoi en 1993 à SARAJEVO d'une mission de solidarité fraternelle pour aider à l'organisation du Barreau de BOSNIE.
Je suis heureux et fier d'avoir encouragé la FNUJA à s'engager avec "avocats sans frontière" à former des jeunes avocats au BURUNDI. Nous devons continuer à aider nos confrères tunisiens avec qui nous avons tissé des liens étroits.
Avec eux, nous devrons réfléchir en urgence sur l'aide que nous pouvons apporter au barreau d'IRAK et aux jeunes avocats Irakiens.
C'est dans cette générosité que nous serons en accord avec nous même.
Laurence MORISSET doit recevoir les encouragements nécessaires pour poursuivre et amplifier l'excellent travail parfois ingrat qu'elle accomplie avec ténacité et succès.
Ce travail est essentiel.
Il est essentiel chez nous également à l'heure ou les différents projets du gouvernement deviennent loi. Notre procédure pénale est le baromètre de degré de liberté de notre société. La France, patrie des droits de l'homme s'égare.
Ne considérons pas comme une victoire et le signe de l'écoute de la chancellerie,le maintien de l'intervention de l'avocat dès la première heure de garde à vue. Nous sommes trahis. Le constat est édifiant; David l'a rappelé Jeudi au garde des sceaux.
Nous comprenons la nécessité de répondre au besoin de sécurité des citoyens. Notre profession n'a rien à gagner en niant l'existence de la recrudescence des actes de petites délinquances, de racisme au quotidien dans les écoles, dans les quartiers,de l'ampleur des filières du crime organisé.
Nous devons réagir en technicien du droit et en citoyen en prise avec la société et mettre l'idéologie de coté.C'est d'ailleurs la principale force de la FNUJA. Je reste confiant car nous finirons par retrouver l'esprit de Juin 2000 celui qu a présidé au vote de la loi sur la présomption d'innocence à la quasi unanimité du parlement.Après la politique, le temps de la technique reviendra bien plus vite qu'on ne le croit.
Préparons nous.
B/ Place aux côtés des jeunes avocats :
1 - Soutien dans la formation :
Le soutien dans la formation est l'élément essentiel d'excellence, de compétitivité, gage de succès professionnel. Nous recherchons tous le succès professionnel. La FNUJA a soutenu le principe d'une formation continue obligatoire. Cette possibilité va enfin se concrétiser dans la loi dite profession. Nos mentalités vont changées car c'est un grand changement qui va s'opérer.
La FNUJA doit recevoir prochainement son habilitation officielle en tant qu'organisme de formation. Elle devra occuper toute sa place en tant que tel. Je demanderai aux UJA organisatrices des comités nationaux décentralisées de mettre en place les vendredi après-midi des formations d'excellence et de qualité à destination des plus jeunes confrères, notamment ceux qui découvrent le Palais de justice en insistant sur le droit des mineurs et sur la procédure pénale en liaison avec les centres de formation professionnelle et dont le coût pourrait être pris en charge par le FIF-PL.
Ne laisson pas cette place aux autres.
2 - Soutien dans l'installation et la structuration du Cabinet :
Le colloque du 25 avril organisé par la FNUJA et l'UJA de PARIS sur la structuration de Cabinets a traîté du cœur de nos préoccupations.
L'installation intervient en général entre la cinquième et la dixième année d'exercice professionnel, pendant les années UJA. Nous devons soutenir cette réflexion et l'enrichir.
Avec l'aide de Philippe TOUZET qui devra poursuivre son excellent travail et Jean-François MERIENNE, nous confierons à une UJA l'organisation des états généraux de l'installation en partenariat avec l'ANAAFA et le Conseil National des Barreaux.
Il s'agira de mettre en place des multiples ateliers de formation, de gestion et de structuration qui donneront les outils nécessaires aux jeunes avocats pour développer leur Cabinet, s'installer ou s'associer sans crainte.
3 - Soutien à la réflexion sur l'avenir de la profession :
Nous devons réfléchir à ce que sera notre profession dans 20 - 30 ans à un moment où nous serons toujours en activité.
Je réactiverai la commission prospective essentielle à la FNUJA afin qu'elle réfléchisse et donne des réponses aux questions que nous nous posons sur notre avenir pour que dans 20 ans, nous ne soyons pas des avocats dépassés car nous aurions manqué un virage important.
- Retraites, spécialisation, certification, interprofesionnalité, Europe.
- Europe, nous sommes des avocats européens et je tenterai de donner cette dimension à tous nos rendez vous.
En bref, comment ne pas rater les rendez-vous importants que la clientèle va nous imposer ?
Toutes entreprises, dignes de ce nom, mènent cette réflexion stratégique au quotidien pour survivre dans le temps. Le Cabinet d'avocat, quelque soit sa dimension,est une entreprise mais peu de cabinets prennent le temps de réflechissent véritablement à leur avenir.
La FNUJA doit être le moteur de cette réflexion et pourquoi pas se faire aider par un regard extérieur spécialiste du marché du droit et du conseil.
Je viens de vous parler des ambitions de la FNUJA en tant que telles, FNUJA qui ne sera forte que dans une profession forte.
II/ L'organisation de la profession :
Pour être forte, la profession doit rester diverse mais unie.
Nous avons toujours joué la carte du Conseil National des Barreaux comme organe représentatif de la profession dotée d'un pouvoir normatif. Nous ne regrettons pas ce choix d'organisation pour la profession.
Mais le Conseil National qui reste un organe très jeune doit s'imposer une fois pour toute auprès des confrères, auprès des différents organismes de la profession et des pouvoirs publics Le mandat du conseil national qui vient d'être élu sera décisif.
Je suis cependant très optimiste car je crois en l'équipe qui a été mise en place au bureau du Conseil National des Barreaux qui est animé par les meilleurs d'entre nous, Didier DALIN, Anne CADIOT et Jacques-Philippe GUNTHER.
Je porte énormément d'estime à Michel BENICHOU : je sais qu'il peut être l'homme de la situation. Le Conseil National devra être doté de moyens adéquats et conformes au pouvoir que nous souhaitons lui confier.
Nous devrons nous même intégrer dans notre démarche syndical son existence, c'est à dire le nourrir et être à l'origine de l'évolution de la profession pour reprendre mot à mot notre motion votée à Paris en 1994.
A nous de le nourrir et non à lui de nous nourrir.Le Conseil national n'est pas une fédération des différents organismes de la profession. Il est le représentant de la profession, de toute la profession.La FNUJA continuera de jouer pleinement le jeu dans l'intérêt commun.
C'est pourquoi, nous devons réfléchir à l'organisation de notre profession pour la rendre plus efficace et je mettrai en place un groupe de travail qui devra rendre un rapport au prochain congrès et réfléchir à la nécessaire modernisation de notre profession dont l'organisation nous paraît par trop moyenâgeuse.
De la suppression pure et simple du Conseil National à l'Ordre National, nous devrons réfléchir à toutes les options : n'ayons pas peur des vrais débats.
Le Président de la FNUJA ne doit pas simplement songer à faire voter des motions à son prochain congrès mais doit avoir pour mission impérieuse de rendre vivante les motions déjà votées et en premier lieu celle que nous avons voté tout à l'heure. Cela me permet d'aborder les questions fondamentales et prioritaires de la profession.
III/ Les problèmes de la profession :
1 - la loi dite profession qui va modifié notre formation et celle des élèves avocats est sur le point d'être voté.
Vous le savez, la FNUJA a soutenu le nouveau futur projet, notamment la suppression du stage, dans ses grandes lignes en tout cas.
Je l'ai quant à moi combattu sans succès et je ne m'en cache pas. Je reste convaincu que le projet présenté, fruit d'une large concertation de 5 ans avec la profession, concertation que je ne remets pas en cause, ne fera qu'aggraver la situation des jeunes avocats et leur précarité.
Mais rien n'est perdu…
Il est grand temps, non pas de le modifier ou de l'amender peut être, car je crains que les choses soient trop avancées, mais de l'améliorer : c'est possible. Mais surtout, forcer le calendrier en remettant certaines pendules à l'heure et de commencer par le commencement en réformant par priorité et dans un soucis de logique et de rigueur chronologique l'examen d'entrée dans la profession pour répondre concrètement à un soucis des plus jeunes et à ceux qui proposent la fausse bonne solution du numerus clausus.
Le Conseil National a un formidable coup à jouer pour gagner définitivement sa légitimité dans la profession et auprès des jeunes avocats en instaurant un examen national de qualité sous son égide, un examen professionnelle et non universitaire adapté à nos besoins permettant d'attirer les meilleurs étudiants par la qualité sans notion quantitative.
Nous sauverons ainsi notre profession.
Cette mise en place doit s'accompagner de la création immédiate de l'Ecole Nationale de Formation.
Détrompez vous, cette Ecole Nationale ne correspond en aucun cas à une vision jacobine de la profession mais pour décentraliser et régionaliser encore faut-il éliminer le désordre actuel et les disparités et créer ce noyau central indispensable.
Avec la formation continue généralisée et obligatoire à tous les confrères, tous les barreaux auront besoin d'un centre de formation chargé du suivi et du respect de cette obligation sous l'égide de l'Ecole Nationale à créer rattachée au Conseil National des Barreaux. L'opportunité qui nous est offerte est unique à l'heure de la réforme des études universitaires, la réforme LMD : Licence-master-Doctorat.
A très brève échéance, 3 ans tout au plus, la maîtrise en droit va disparaître pour des raisons d'harmonisation européenne et international. C'est pourtant le diplôme qui permet l'accès à notre profession.
Aujourd'hui il faut un Bac +5 pour être avocat dans 3 ans et si nous y prenons pas garde nous risquons d'être à bac +7
Il nous appartient à nous et à nous seul de définir les contours du diplôme permettant l'accès à nos centres de formation.
Qui s'en préoccupe aujourd'hui dans la profession ? à peu près personne...
N'attendons pas que ce sujet revienne à la mode !
Je demande au Conseil National en liaison avec la FNUJA, d'engager des négociations avec le Ministère de l'Education Nationale et la Chancellerie pour créer des masters de carrière juridique et judiciaire en liaison avec les autres professions du droit qui constitueraient en quelque sorte les écoles régionales interprofessionnelles du droit dès le début de la quatrième année d'université et que cette filière soit harmonisée avec la nouvelle formation des élèves avocats.
Si nous souhaitons que notre métier constitue un pole d'excellence c'est à ce niveau également que nous devrons réfléchir à l' intégration des futurs juristes d'entreprise et au contour d'une nouvelle profession ,plus large, plus moderne.
Pour ce chantier essentiel et prioritaire pour la FNUJA, je souhaiterai mettre en place une commission chargée de faire des propositions concrètes visant à présenter au prochain congrès un projet ambitieux de refonte de l'examen d'entrée, dont les grandes lignes correspondent à la vision que nous exprimons depuis des années.
Je lance un appel aux UJA volontaires. Nous répondrons ainsi à la fois à ceux qui souhaitent instaurer le numérus clausus qui signifie la mort de la profession mais également à ceux qui préfèrent le statu quo tout aussi funeste.
3 - Réussir dans cette profession, avouons le entre nous, c'est d'abord en retirer une rémunération décente, c'est à dire conforme à ce qu'on peut espérer dans ce pays lorsqu'on est titulaire d'un bac + 5 minimum.
En général, la pudeur nous pousse à présenter les choses différemment. N'ayons pas peur de dire les choses clairement. Nos honoraires, nos revenus, notre situation économique, sont importants non pas simplement pour notre indépendance.
Pour beaucoup d'entre nous, le chiffre d'affaires est essentiellement tiré des revenus de l'Aide Juridictionnelle. Notre combat n'a pas été couronné du succès que nous méritions. Certains d'entre nous semblent résignés. Les Barreaux sont peu ou pas mobilisés.
Si la marge budgétaire du gouvernement n'est pas extensible à l'infinie, comme tous gouvernements d'ailleurs, nous devons être présents pour faire aboutir notre projet alternatif qui a l'écoute de la Chancellerie.
La majeure partie de nos concitoyens n'ont pas accès à la justice : les classes dites moyenne. Ce sera également une de nos priorités et je demanderai à Stéphane DHONTE de l'UJA de LILLE d'approfondir la réflexion en liaison avec Stéphane LALLEMENT Président d'honneur de la FNUJA et membre de la commission axée au droit et à la justice du Conseil National.
En tout état de cause, avant de renoncer à la liberté de l'honoraire et se mettre à la botte de l'état pour tous nos clients fortunés (c'est à dire non bénéficiaires de l'AJ), je caricature un peu commençons par sécurité et prudence à faire instaurer un tarif décent pour la population qui a accès à l'Aide Juridictionnelle.
Et, nous rendrons un service à la majorité silencieuse de ce pays, les vrai laissés pour compte.
4 - Enfin, la collaboration, le vivier de la FNUJA. Je me répète souvent à dire que nous sommes le seul syndicat des collaborateurs.
Le temps des chartes des maîtres de stage, des injonctions aux respects des règles et aux contrôles est révolu.
Le statut doit évoluer et être clarifié, sortir de son ambiguïté.
Je suis heureux des débats de ce congrès mais je pense que nous n'avons pas encore totalement tout expurgé. J'ai entendu votre appel à l'organisation d'états généraux de la collaboration. Nous apporterons toute notre contribution au conseil national et à Jacques Phillipe GUNTHER qui assure la coordination des travaux.
Je saisirai dès Lundi le Président du conseil national des barreaux d'une demande de modification du R.I.H afin de voir instaurer dans chaque ordre, une commission paritaire de collaboration, chargée de veiller au respect des obligations.
Mes chers amis,
Les chantiers que je souhaite voir avancer et les blocages auxquels nous allons faire face m'oblige à faire appel à toutes les bonnes volontés.
Nous devons nous imbiber véritablement d'un esprit commando. Rien ne peut se faire dans la profession sans nous. Tout dépendra de nous, de vous. Je dispose déjà de 12 délégués nationaux qui recevront tous sous 24 heures une lettre de mission précise. Chaque UJA devra se mobiliser pour un des thèmes que je viens de développer.
La FNUJA vous appartient et je vous demande de mettre à ma disposition lors du prochain comité national un bureau de combattant.
Ce sera votre bureau et non le mien. Je suis heureux de la candidature de Bruno MARGUET. Bruno est un vrai compagnon de la FNUJA depuis des années. Sa candidature est donc naturelle et légitime à mes yeux. Il connaît toutes les UJA ; tous les dossiers parce qu'il est partout, il est le candidat idéal pour poursuivre dans la continuité. Je suis heureux qu'il puisse m'accompagner et je sais que ce PACS, employons le mot, fonctionnera. Je sais que certaines ambitions sont entrain de s'exprimer au sein du bureau. J'en suis ravi pour la FNUJA, il y a un souffle nouveau et un renouveau qui se prépare.
Je voudrais rendre un hommage appuyer non pas à ceux qui vont rester ou qui sont encore candidats : ils ont déjà beaucoup prouvé mais il leur encore un bout de chemin .Je veux surtout m'adresser aux sortants :
- Philippe TOUZET Monsieur structure professionnel. Talent de comédien à la recherche de sa blonde bibliothécaire et grand professionnel à la fois. Nous avons besoin de toi de ton humanisme, de ta bonne humeur et de tes compétences tu l'as compris.
- Bruno GALY l'esprit FNUJA, il attend la quille avec impatience depuis des semaines, encore quelques minutes à tenir. Pour les tirades du terroir, Raffarin n'a qu'à bien se tenir il est distancé. La FNUJA ne peut pas se séparer ainsi de son esprit. Le FNUJA INFOS restera sous ta direction et ta plume pour notre bonheur.
- Valentine : je ne lui parle plus depuis quelques semaines, David a vanté sa fidélité alors que je la trouve un peu volage puisqu'elle me lâche pour le beau Loic. Blanche neige a eu marre de ses 7 nains et je la comprends. Mais j'aurai bien aimé continuer l'aventure avec toi.Du bureau de l'UJA Paris tu seras quand même des nôtres.
Enfin David, le président bâtisseur, la boite à idées, quand il finit sur une idée, il en a déjà 2 autres. Le trésor précieux pour la FNUJA et pour la profession toute entière. Tu as bluffé la chancellerie par ton intelligence. La FNUJA te doit énormément, elle est renforcée pour plusieurs années grâce à toi. Un président qui raisonne au delà de son mandat, qui a constamment pensé à me mettre dans de bonnes conditions ; la marque de ceux qui vont marquer notre profession dans les prochaines années. J'espère recueillir tout ce que tu as semé pour moi, pour Bruno et pour nous tous.
Je suis heureux d'avoir participé à l'organisation de ton congrès mais Grenoble était taillé pour toi. Plus j'ai appris à te connaître et à travailler avec toi et plus je me disais qu'il y avait un grand point commun entre toi et Grenoble. Sais tu lequel ? A chaque coin de rue une montagne disait Stendhal de Grenoble, tu es comme une montagne plus on s'en approche ,plus elle est grande. Merci infiniment.
Mes chers amis,
J'ai commencé mon discours par vous avouer ma flamme. Pour une fois, je veux être un peu égoiste : Rendez la moi. J'attends de vous que vous adhériez à mon projet, notre projet, que cette ambition soit commune pour que l'année à venir soit grande et qu'ensemble nous construisons une FNUJA encore plus forte, plus écouté et plus proche de vous.
A la FNUJA depuis Jeudi dernier, les discours présidentiels doivent débuter désormais par des déclarations d'amour.
Vous connaissez le poids de nos traditions. Alors je me lance...
Si l'amour que je portais à la FNUJA et que je vous porte se décomptait au nombre de fois auquel je me suis présenté à vos suffrages, je crois que sans conteste la FNUJA détient en moi l'amour de sa vie.
C'est en effet la cinquième fois que je me présente devant vous.
J'ai repris les archives de la FNUJA depuis Henri DELMONT en passant par AZOULAY (qui est hors concours), KEITA et autres : c'est un record.
Je viens de battre à l'instant d'une courte tête Jean-Claude WOOG et Anne CADIOT.
C'est dire que si c'est définitivement la dernière fois que je me présente devant vous par la force des choses, je ne serais pas prêt, après vous avoir tant courtisé, à vous lâcher comme çà.
Même avec quelques rides, des cheveux grisonnants, et même une nouvelle coupe de cheveux n'est ce pas Anne ? Je ne vous quitterai pas de sitôt.
Il y a un an à Strasbourg, vous m'avez élu à la Première Vice Présidence.
Ce fut un moment particulièrement émouvant La tradition veut que le candidat à la première vice présidence se dévoile sur sa personnalité et au candidat à la présidence de présenter une sorte de programme d'action.
J'ai visiblement du mal à quitter mon poste de Premier Vice Président puisque je continue sans pudeur à me dénuder devant vous. Et je ne fais par référence à la soirée de jeudi soir. Vous êtes ici dans ma ville, accueillis par mon Barreau et mon UJA, dans mon quartier, dans ma rue.
Je passe en effet l'essentiel de mon temps dans ce périmètre entre le Palais de Justice face au NOVOTEL et mon Cabinet situé face au Palais de Justice. Jamais un candidat à la présidence n'aura autant joué le jeu de la transparence.
J'espère que vous passez de bons moments ici à Grenoble et que vous garderez comme moi et avec moi, de ces moments des traces inoubliables, d'amitié, de bonne humeur, de convivialité et de travail. Un vrai congrès dans la tradition de la FNUJA. Je voudrais remercier chaleureusement mon Barreau qui a accueilli ce congrès.
Nous n'étions plus venus à Grenoble en congrès depuis 1964, à l'époque où le bâtonnier BALESTAS, figure du Barreau grenoblois, occupait le poste de Vice Président Province de la FNUJA.
Un mot de remerciement à mon bâtonnier et associé Denis DREYFUS qui a été enthousiaste à l'idée de nous accueillir et nous a donné les moyens de réaliser ce beau congrès .Au sein de la FNUJA il est dans sa famille. Son bâtonnat est d'ailleurs parsemé de touches ujesque.
Je salue notre tout nouveau dauphin, Jean Michel DETROYAT, candidat soutenu par l'UJA,qui me fait l'amitié d'être là.
Mon UJA s'est dépensé sans compter pour vous, pour réussir ce moment unique. En premier lieu Michael ZAIEM, que je vous demande d'applaudir,il a tenu parole,il a promis des blessés : promesse tenue.
Toute cette génération de mon UJA qui va arriver sur ces 40 ans et qui a mené l'UJA de Grenoble à des succès fantastiques et inédits, génération qui doit passer le relais aux plus jeunes, Olivier, Arnaud, Olivia, Sandrine, Stéphane vous devez avec le même enthousiasme prendre les rennes, entrer dans les commissions de l'Ordre, au Conseil de l'Ordre et animer la vie du Palais comme nous l'avons fait depuis déjà pratiquement 10 ans.
Je voudrais dire à Agnès, Michael, Cécile, Natacha, Eric tous les autres… Jean-Christophe, Sandrine et Françoise, en rentrant au conseil de l'ordre, vous avez eu l'intelligence et la force de ne pas vous transformer en notable du barreau et de rester son poil à gratter, les plus jeunes qui vous scrutent ne vous le pardonneraient pas d'ailleurs.
Y aura-t-il une vie après l'UJA ?
Nous nous posons tous cette question existentielle, angoissante ; Surtout le candidat à la présidence que je suis qui comprend petit à petit que le début de la fin commence ce soir.
Cette vie sera toujours à l'UJA, jamais ailleurs, notre engagement est loin d'être uniquement une question d'âge. C'est le secret que nous partageons ensemble les uns et les autres : il suffit de participer à un congrès... Nous avons fait de l'UJA de Grenoble une force digne, respectée, redoutée, le centre de la reflexion de notre barreau.
La Transparence, la solidarité à travers notamment la proportionnalisation de la prime d'assurance, le maintien des aides à l'installation, les confrères grenoblois nous le doivent, vous le doivent.
Nous avons permis à la FNUJA d'être ici à Grenoble le premier syndicat de ce Barreau.
Mes chers amis,
Je souhaite vous proposer pour l'année prochaine un cap d'objectifs, d'objectifs concrets qui va nécessiter une grande mobilisation de chacune des UJA et de chacun d'entre vous.
Nous devons secouer cette profession. Nous sommes dans la ville de Stendhal qui pensait qu'il fallait secouer la vie sinon elle nous rongerait. Nous devons nous moderniser, nous rénover en profondeur dans un Barreau et une profession qui s'est totalement transformée depuis la fusion des professions d'avocats et de conseils juridiques il y a 12 ans.
Souvenez vous il y a 12 ans, internet n'existait pas, le téléphone portable était à ses balbutiements : nous avons vécu depuis une révolution technologique.
Les jeunes avocats auraient dû être les grands gagnants de ses années alors qu'ils sont les grands perdants. La profession a changé plus vite que nous avons nous-même changé.
Et pourtant à la FNUJA, nous croyons en cette profession, à sa grandeur, à sa place particulière et essentielle dans la société. Je suis convaincu qu'elle est la plus belle des vocations, mais je souffre car cette profession ne permet plus à beaucoup d'entre nous de trouver l'épanouissement. Nous devons plus que jamais trouver des réponses nouvelles et redoubler notre énergie pour forcer certains blocages, les inerties et le conservatisme. C'est le sens de ma candidature. Une candidature de combat et d'action.
Je voudrais vous dire quelques mots sur la FNUJA, sur l'organisation de la profession et enfin, sur les problèmes auxquels je souhaite avec vous m'attaquer.
Un plan en trois parties pour ne pas être académique.
I/ La FNUJA :
La FNUJA sort d'une élection nationale victorieuse. Une nouvelle fois et mieux encore, elle a recueilli dans l'ensemble des Barreaux français le plus de suffrages.
C'est un motif de fierté et de satisfaction pour nos têtes de liste, Stéphane LALLEMENT et Bruno MARGUET et pour toutes les UJA.
Le résultat obtenu par l'UJA de PARIS sur son collège est excellent. Mais sont exceptionnels les résultats obtenus à AGEN, AVIGNON, BORDEAUX, CHARTRES, COLMAR, DIJON, DRAGUIGNAN, GRASSE, GUADELOUPE, LILLE, MARSEILLE, MELUN, MULHOUSE, NIMES, POITIERS, SAVERNE, STRASBOURG, TARBES, VAL D'OISE, VAL DE MARNE, VERSAILLES et d'autres encore.
Ces UJA nous ont porté au firmament et nous ont permis de pouvoir dire que nous sommes toujours le premier syndicat d'avocat de France.
Mais je suis inquiet.
Le nombre de suffrages obtenus par la FNUJA progresse moins vite que le rajeunissement du Barreau. Ce constat est accentué par la désaffection des vocations syndicales, la montée de l'individualisme, de l'égoisme. Vous êtes ici dans cet amphi des confrères exceptionnels. Cette situation traduit en quelque sorte le malaise des jeunes avocats qui veulent trouver d'abord chez nous des réponses à leurs problèmes quotidiens, d'absence de stage, de rémunérations indécentes, de collaborations invivables, et d'installation impossible car trop risquée. Nous devons réduire l'écart qui existe parfois entre le sommet de la FNUJA et les préoccupations des UJA. Nous serons jugés sur notre capacité à apporter des réponses et solutions concrètes.
La force de la FNUJA réside en ce qu'elle est en avance sur son temps.
Prenez le débat sur la protection juridique, nous pourrions reprendre la même motion de 1982 du congrès de LILLE il y a 21 ans, je n'ai vu depuis aucune idée nouvelle ici ou là.
Sur la formation et le regroupement des centres de formation, depuis BOURG EN BRESSE et le congrès de 1986, nous sommes en avance sur ce qui se prépare. Je pourrais continuer ainsi à dérouler. Mais affirmer notre avance ne suffit plus.
Si la FNUJA démontre une grande fidélité à ses idées passées, ce qui est assurément une force, elle est aussi attendue pour ses idées nouvelles.
Depuis 4 ans en tant que membre du bureau de la fédé, nous avons développé des idées prospectives sur l'accès au droit et sur la notion de développement durable.
Des idées nouvelles surgissent en matière de collaboration libérale. J'ai lu les rapports des UJA de Lille-Lyon-Marseille. J'ai entendu votre demande d'états généraux de la collaboration. Mais nous sommes loin de remplir le cahier des charges que la profession et les jeunes avocats attendent de nous. Cette critique, je me l'adresse en premier, je n'oublie pas que je suis le plus ancien membre du bureau. Cela me confère une certaine liberté d'expression et de critique.
Le mandat de Président de la FNUJA est court, extrêmement court, mais suffisant, amplement suffisant. Il ne peut rien changer sans vous. Vous l'avez compris, dans mon esprit, il faut d'abord rapprocher la FNUJA des UJA, notre vivier d'idées et de dynamisme.
Le FNUJA n'est pas la nomenklatura des UJA. Une vingtaine d'UJA animent au quotidien la FNUJA, ce sont celles que je viens de citer et qui comme par hasard ont remporté les élections dans leur Barreau.
Ce sont les UJA des grands et moyens barreaux pour l'essentiel : c'est bien, la pérennité de la FNUJA est sans doute assurée mais cela ne me satisfait aucunement. Dans cette perspective, je me rendrai disponible auprès de toutes les UJA pour les écouter et je me rendrai dans toutes les UJA qui me feront l'honneur de m'inviter.
J'ai d'ores et déjà reçu une première invitation anticipée, de mon ami stéphane CHOUKROUNE et de l'UJA de GRASSE, et si je suis élu ce soir, je respecterai la parole donnée et me rendrai dans les prochains jours dans cette région.
J'en suis très heureux car c'est la région Sud-Est et les grandes d'UJA qui animent la FNUJA MARSEILLE, AIX, DRAGUIGNAN et NICE. Mais la jeunesse est synonyme de culot et parfois d'impolitesse : je me rendrai avec l'aide de mon bureau dans certaines UJA qui ne m'auront pas invité parce qu'elles ne sont pas ici parmi vous, j'ai déjà établi ma feuille de route de l'année prochaine : AMIENS, AUXERRE, BEZIERS, CAEN, CHATEAUROUX, MELUN, METZ, MONTPELLIER, NANCY, TOULON, TOURS : cela ne fait qu'une UJA par mois.
Nous avons l'ardente obligation de nous retrouver tous et de nous ressouder. Chassons une fois pour toute certains clivages, il n' y a jamais eu dans mon esprit l'UJA de Paris et les UJA de Province : il y a la FNUJA.
Les UJA devront s'exprimer d'avantage dans le cadre des comités nationaux et nous interpeller constamment. Enfin, nous connaissons une des faiblesses de notre FNUJA, cette Ferrari avec un moteur de 2CV. Il faudra lui allouer les moyens de se structurer et grâce à David GORDON KRIEF qui a été véritablement le Président bâtisseur de ces dernières années, je peux vous annoncer que nous sommes en passe de réussir ce challenge qui permettra à la FNUJA d'occuper enfin réellement la place qui est la sienne.
Place dans la société, place auprès des jeunes, place dans la profession.
A/ Place dans la société :
La place de la FNUJA est dans la société car nous avons une vocation citoyenne à défendre la liberté et la démocratie, défendre la défense en France et partout dans le monde, là notamment là où des confrères sont persécutés par le simple fait d'être avocat.
La défense des droits de l'homme et des libertés est non seulement la vitrine de la FNUJA, vitrine prestigieuse grâce surtout à la marque imprimée par nos anciens, et aujourd'hui par Laurence MORISSET, mais parce qu'elle est inhérente à tous les combats que nous devons continuer à mener pour la généralisation du droit d'ingérence humanitaire et judiciaire afin de faire garantir à toutes personnes le respect absolu de ses droits fondamentaux.
Je me souviens de l'envoi en 1993 à SARAJEVO d'une mission de solidarité fraternelle pour aider à l'organisation du Barreau de BOSNIE.
Je suis heureux et fier d'avoir encouragé la FNUJA à s'engager avec "avocats sans frontière" à former des jeunes avocats au BURUNDI. Nous devons continuer à aider nos confrères tunisiens avec qui nous avons tissé des liens étroits.
Avec eux, nous devrons réfléchir en urgence sur l'aide que nous pouvons apporter au barreau d'IRAK et aux jeunes avocats Irakiens.
C'est dans cette générosité que nous serons en accord avec nous même.
Laurence MORISSET doit recevoir les encouragements nécessaires pour poursuivre et amplifier l'excellent travail parfois ingrat qu'elle accomplie avec ténacité et succès.
Ce travail est essentiel.
Il est essentiel chez nous également à l'heure ou les différents projets du gouvernement deviennent loi. Notre procédure pénale est le baromètre de degré de liberté de notre société. La France, patrie des droits de l'homme s'égare.
Ne considérons pas comme une victoire et le signe de l'écoute de la chancellerie,le maintien de l'intervention de l'avocat dès la première heure de garde à vue. Nous sommes trahis. Le constat est édifiant; David l'a rappelé Jeudi au garde des sceaux.
Nous comprenons la nécessité de répondre au besoin de sécurité des citoyens. Notre profession n'a rien à gagner en niant l'existence de la recrudescence des actes de petites délinquances, de racisme au quotidien dans les écoles, dans les quartiers,de l'ampleur des filières du crime organisé.
Nous devons réagir en technicien du droit et en citoyen en prise avec la société et mettre l'idéologie de coté.C'est d'ailleurs la principale force de la FNUJA. Je reste confiant car nous finirons par retrouver l'esprit de Juin 2000 celui qu a présidé au vote de la loi sur la présomption d'innocence à la quasi unanimité du parlement.Après la politique, le temps de la technique reviendra bien plus vite qu'on ne le croit.
Préparons nous.
B/ Place aux côtés des jeunes avocats :
1 - Soutien dans la formation :
Le soutien dans la formation est l'élément essentiel d'excellence, de compétitivité, gage de succès professionnel. Nous recherchons tous le succès professionnel. La FNUJA a soutenu le principe d'une formation continue obligatoire. Cette possibilité va enfin se concrétiser dans la loi dite profession. Nos mentalités vont changées car c'est un grand changement qui va s'opérer.
La FNUJA doit recevoir prochainement son habilitation officielle en tant qu'organisme de formation. Elle devra occuper toute sa place en tant que tel. Je demanderai aux UJA organisatrices des comités nationaux décentralisées de mettre en place les vendredi après-midi des formations d'excellence et de qualité à destination des plus jeunes confrères, notamment ceux qui découvrent le Palais de justice en insistant sur le droit des mineurs et sur la procédure pénale en liaison avec les centres de formation professionnelle et dont le coût pourrait être pris en charge par le FIF-PL.
Ne laisson pas cette place aux autres.
2 - Soutien dans l'installation et la structuration du Cabinet :
Le colloque du 25 avril organisé par la FNUJA et l'UJA de PARIS sur la structuration de Cabinets a traîté du cœur de nos préoccupations.
L'installation intervient en général entre la cinquième et la dixième année d'exercice professionnel, pendant les années UJA. Nous devons soutenir cette réflexion et l'enrichir.
Avec l'aide de Philippe TOUZET qui devra poursuivre son excellent travail et Jean-François MERIENNE, nous confierons à une UJA l'organisation des états généraux de l'installation en partenariat avec l'ANAAFA et le Conseil National des Barreaux.
Il s'agira de mettre en place des multiples ateliers de formation, de gestion et de structuration qui donneront les outils nécessaires aux jeunes avocats pour développer leur Cabinet, s'installer ou s'associer sans crainte.
3 - Soutien à la réflexion sur l'avenir de la profession :
Nous devons réfléchir à ce que sera notre profession dans 20 - 30 ans à un moment où nous serons toujours en activité.
Je réactiverai la commission prospective essentielle à la FNUJA afin qu'elle réfléchisse et donne des réponses aux questions que nous nous posons sur notre avenir pour que dans 20 ans, nous ne soyons pas des avocats dépassés car nous aurions manqué un virage important.
- Retraites, spécialisation, certification, interprofesionnalité, Europe.
- Europe, nous sommes des avocats européens et je tenterai de donner cette dimension à tous nos rendez vous.
En bref, comment ne pas rater les rendez-vous importants que la clientèle va nous imposer ?
Toutes entreprises, dignes de ce nom, mènent cette réflexion stratégique au quotidien pour survivre dans le temps. Le Cabinet d'avocat, quelque soit sa dimension,est une entreprise mais peu de cabinets prennent le temps de réflechissent véritablement à leur avenir.
La FNUJA doit être le moteur de cette réflexion et pourquoi pas se faire aider par un regard extérieur spécialiste du marché du droit et du conseil.
Je viens de vous parler des ambitions de la FNUJA en tant que telles, FNUJA qui ne sera forte que dans une profession forte.
II/ L'organisation de la profession :
Pour être forte, la profession doit rester diverse mais unie.
Nous avons toujours joué la carte du Conseil National des Barreaux comme organe représentatif de la profession dotée d'un pouvoir normatif. Nous ne regrettons pas ce choix d'organisation pour la profession.
Mais le Conseil National qui reste un organe très jeune doit s'imposer une fois pour toute auprès des confrères, auprès des différents organismes de la profession et des pouvoirs publics Le mandat du conseil national qui vient d'être élu sera décisif.
Je suis cependant très optimiste car je crois en l'équipe qui a été mise en place au bureau du Conseil National des Barreaux qui est animé par les meilleurs d'entre nous, Didier DALIN, Anne CADIOT et Jacques-Philippe GUNTHER.
Je porte énormément d'estime à Michel BENICHOU : je sais qu'il peut être l'homme de la situation. Le Conseil National devra être doté de moyens adéquats et conformes au pouvoir que nous souhaitons lui confier.
Nous devrons nous même intégrer dans notre démarche syndical son existence, c'est à dire le nourrir et être à l'origine de l'évolution de la profession pour reprendre mot à mot notre motion votée à Paris en 1994.
A nous de le nourrir et non à lui de nous nourrir.Le Conseil national n'est pas une fédération des différents organismes de la profession. Il est le représentant de la profession, de toute la profession.La FNUJA continuera de jouer pleinement le jeu dans l'intérêt commun.
C'est pourquoi, nous devons réfléchir à l'organisation de notre profession pour la rendre plus efficace et je mettrai en place un groupe de travail qui devra rendre un rapport au prochain congrès et réfléchir à la nécessaire modernisation de notre profession dont l'organisation nous paraît par trop moyenâgeuse.
De la suppression pure et simple du Conseil National à l'Ordre National, nous devrons réfléchir à toutes les options : n'ayons pas peur des vrais débats.
Le Président de la FNUJA ne doit pas simplement songer à faire voter des motions à son prochain congrès mais doit avoir pour mission impérieuse de rendre vivante les motions déjà votées et en premier lieu celle que nous avons voté tout à l'heure. Cela me permet d'aborder les questions fondamentales et prioritaires de la profession.
III/ Les problèmes de la profession :
1 - la loi dite profession qui va modifié notre formation et celle des élèves avocats est sur le point d'être voté.
Vous le savez, la FNUJA a soutenu le nouveau futur projet, notamment la suppression du stage, dans ses grandes lignes en tout cas.
Je l'ai quant à moi combattu sans succès et je ne m'en cache pas. Je reste convaincu que le projet présenté, fruit d'une large concertation de 5 ans avec la profession, concertation que je ne remets pas en cause, ne fera qu'aggraver la situation des jeunes avocats et leur précarité.
Mais rien n'est perdu…
Il est grand temps, non pas de le modifier ou de l'amender peut être, car je crains que les choses soient trop avancées, mais de l'améliorer : c'est possible. Mais surtout, forcer le calendrier en remettant certaines pendules à l'heure et de commencer par le commencement en réformant par priorité et dans un soucis de logique et de rigueur chronologique l'examen d'entrée dans la profession pour répondre concrètement à un soucis des plus jeunes et à ceux qui proposent la fausse bonne solution du numerus clausus.
Le Conseil National a un formidable coup à jouer pour gagner définitivement sa légitimité dans la profession et auprès des jeunes avocats en instaurant un examen national de qualité sous son égide, un examen professionnelle et non universitaire adapté à nos besoins permettant d'attirer les meilleurs étudiants par la qualité sans notion quantitative.
Nous sauverons ainsi notre profession.
Cette mise en place doit s'accompagner de la création immédiate de l'Ecole Nationale de Formation.
Détrompez vous, cette Ecole Nationale ne correspond en aucun cas à une vision jacobine de la profession mais pour décentraliser et régionaliser encore faut-il éliminer le désordre actuel et les disparités et créer ce noyau central indispensable.
Avec la formation continue généralisée et obligatoire à tous les confrères, tous les barreaux auront besoin d'un centre de formation chargé du suivi et du respect de cette obligation sous l'égide de l'Ecole Nationale à créer rattachée au Conseil National des Barreaux. L'opportunité qui nous est offerte est unique à l'heure de la réforme des études universitaires, la réforme LMD : Licence-master-Doctorat.
A très brève échéance, 3 ans tout au plus, la maîtrise en droit va disparaître pour des raisons d'harmonisation européenne et international. C'est pourtant le diplôme qui permet l'accès à notre profession.
Aujourd'hui il faut un Bac +5 pour être avocat dans 3 ans et si nous y prenons pas garde nous risquons d'être à bac +7
Il nous appartient à nous et à nous seul de définir les contours du diplôme permettant l'accès à nos centres de formation.
Qui s'en préoccupe aujourd'hui dans la profession ? à peu près personne...
N'attendons pas que ce sujet revienne à la mode !
Je demande au Conseil National en liaison avec la FNUJA, d'engager des négociations avec le Ministère de l'Education Nationale et la Chancellerie pour créer des masters de carrière juridique et judiciaire en liaison avec les autres professions du droit qui constitueraient en quelque sorte les écoles régionales interprofessionnelles du droit dès le début de la quatrième année d'université et que cette filière soit harmonisée avec la nouvelle formation des élèves avocats.
Si nous souhaitons que notre métier constitue un pole d'excellence c'est à ce niveau également que nous devrons réfléchir à l' intégration des futurs juristes d'entreprise et au contour d'une nouvelle profession ,plus large, plus moderne.
Pour ce chantier essentiel et prioritaire pour la FNUJA, je souhaiterai mettre en place une commission chargée de faire des propositions concrètes visant à présenter au prochain congrès un projet ambitieux de refonte de l'examen d'entrée, dont les grandes lignes correspondent à la vision que nous exprimons depuis des années.
Je lance un appel aux UJA volontaires. Nous répondrons ainsi à la fois à ceux qui souhaitent instaurer le numérus clausus qui signifie la mort de la profession mais également à ceux qui préfèrent le statu quo tout aussi funeste.
3 - Réussir dans cette profession, avouons le entre nous, c'est d'abord en retirer une rémunération décente, c'est à dire conforme à ce qu'on peut espérer dans ce pays lorsqu'on est titulaire d'un bac + 5 minimum.
En général, la pudeur nous pousse à présenter les choses différemment. N'ayons pas peur de dire les choses clairement. Nos honoraires, nos revenus, notre situation économique, sont importants non pas simplement pour notre indépendance.
Pour beaucoup d'entre nous, le chiffre d'affaires est essentiellement tiré des revenus de l'Aide Juridictionnelle. Notre combat n'a pas été couronné du succès que nous méritions. Certains d'entre nous semblent résignés. Les Barreaux sont peu ou pas mobilisés.
Si la marge budgétaire du gouvernement n'est pas extensible à l'infinie, comme tous gouvernements d'ailleurs, nous devons être présents pour faire aboutir notre projet alternatif qui a l'écoute de la Chancellerie.
La majeure partie de nos concitoyens n'ont pas accès à la justice : les classes dites moyenne. Ce sera également une de nos priorités et je demanderai à Stéphane DHONTE de l'UJA de LILLE d'approfondir la réflexion en liaison avec Stéphane LALLEMENT Président d'honneur de la FNUJA et membre de la commission axée au droit et à la justice du Conseil National.
En tout état de cause, avant de renoncer à la liberté de l'honoraire et se mettre à la botte de l'état pour tous nos clients fortunés (c'est à dire non bénéficiaires de l'AJ), je caricature un peu commençons par sécurité et prudence à faire instaurer un tarif décent pour la population qui a accès à l'Aide Juridictionnelle.
Et, nous rendrons un service à la majorité silencieuse de ce pays, les vrai laissés pour compte.
4 - Enfin, la collaboration, le vivier de la FNUJA. Je me répète souvent à dire que nous sommes le seul syndicat des collaborateurs.
Le temps des chartes des maîtres de stage, des injonctions aux respects des règles et aux contrôles est révolu.
Le statut doit évoluer et être clarifié, sortir de son ambiguïté.
Je suis heureux des débats de ce congrès mais je pense que nous n'avons pas encore totalement tout expurgé. J'ai entendu votre appel à l'organisation d'états généraux de la collaboration. Nous apporterons toute notre contribution au conseil national et à Jacques Phillipe GUNTHER qui assure la coordination des travaux.
Je saisirai dès Lundi le Président du conseil national des barreaux d'une demande de modification du R.I.H afin de voir instaurer dans chaque ordre, une commission paritaire de collaboration, chargée de veiller au respect des obligations.
Mes chers amis,
Les chantiers que je souhaite voir avancer et les blocages auxquels nous allons faire face m'oblige à faire appel à toutes les bonnes volontés.
Nous devons nous imbiber véritablement d'un esprit commando. Rien ne peut se faire dans la profession sans nous. Tout dépendra de nous, de vous. Je dispose déjà de 12 délégués nationaux qui recevront tous sous 24 heures une lettre de mission précise. Chaque UJA devra se mobiliser pour un des thèmes que je viens de développer.
La FNUJA vous appartient et je vous demande de mettre à ma disposition lors du prochain comité national un bureau de combattant.
Ce sera votre bureau et non le mien. Je suis heureux de la candidature de Bruno MARGUET. Bruno est un vrai compagnon de la FNUJA depuis des années. Sa candidature est donc naturelle et légitime à mes yeux. Il connaît toutes les UJA ; tous les dossiers parce qu'il est partout, il est le candidat idéal pour poursuivre dans la continuité. Je suis heureux qu'il puisse m'accompagner et je sais que ce PACS, employons le mot, fonctionnera. Je sais que certaines ambitions sont entrain de s'exprimer au sein du bureau. J'en suis ravi pour la FNUJA, il y a un souffle nouveau et un renouveau qui se prépare.
Je voudrais rendre un hommage appuyer non pas à ceux qui vont rester ou qui sont encore candidats : ils ont déjà beaucoup prouvé mais il leur encore un bout de chemin .Je veux surtout m'adresser aux sortants :
- Philippe TOUZET Monsieur structure professionnel. Talent de comédien à la recherche de sa blonde bibliothécaire et grand professionnel à la fois. Nous avons besoin de toi de ton humanisme, de ta bonne humeur et de tes compétences tu l'as compris.
- Bruno GALY l'esprit FNUJA, il attend la quille avec impatience depuis des semaines, encore quelques minutes à tenir. Pour les tirades du terroir, Raffarin n'a qu'à bien se tenir il est distancé. La FNUJA ne peut pas se séparer ainsi de son esprit. Le FNUJA INFOS restera sous ta direction et ta plume pour notre bonheur.
- Valentine : je ne lui parle plus depuis quelques semaines, David a vanté sa fidélité alors que je la trouve un peu volage puisqu'elle me lâche pour le beau Loic. Blanche neige a eu marre de ses 7 nains et je la comprends. Mais j'aurai bien aimé continuer l'aventure avec toi.Du bureau de l'UJA Paris tu seras quand même des nôtres.
Enfin David, le président bâtisseur, la boite à idées, quand il finit sur une idée, il en a déjà 2 autres. Le trésor précieux pour la FNUJA et pour la profession toute entière. Tu as bluffé la chancellerie par ton intelligence. La FNUJA te doit énormément, elle est renforcée pour plusieurs années grâce à toi. Un président qui raisonne au delà de son mandat, qui a constamment pensé à me mettre dans de bonnes conditions ; la marque de ceux qui vont marquer notre profession dans les prochaines années. J'espère recueillir tout ce que tu as semé pour moi, pour Bruno et pour nous tous.
Je suis heureux d'avoir participé à l'organisation de ton congrès mais Grenoble était taillé pour toi. Plus j'ai appris à te connaître et à travailler avec toi et plus je me disais qu'il y avait un grand point commun entre toi et Grenoble. Sais tu lequel ? A chaque coin de rue une montagne disait Stendhal de Grenoble, tu es comme une montagne plus on s'en approche ,plus elle est grande. Merci infiniment.
Mes chers amis,
J'ai commencé mon discours par vous avouer ma flamme. Pour une fois, je veux être un peu égoiste : Rendez la moi. J'attends de vous que vous adhériez à mon projet, notre projet, que cette ambition soit commune pour que l'année à venir soit grande et qu'ensemble nous construisons une FNUJA encore plus forte, plus écouté et plus proche de vous.