Il est vrai qu'après le rapport ATTALI, la Commission GUINCHARD et la réforme de la carte judiciaire menée dans les conditions que nous connaissons, notre profession s'interroge à raison sur son avenir dans cet état de révolution permanente.
Mais quelle est précisément la mission de notre Confrère DARROIS ?
Présider une commission de réflexion "tendant à réformer la profession d'avocat avec, comme objectif, la création d'une grande profession du droit" et dégager "les lignes d'une réforme en profondeur de la profession d'avocat qui l'adaptera aux exigences de la société française, en lui permettant de participer à la compétition internationale et qui assurera aux justiciables une meilleure compréhension de notre système juridique", tout "en conciliant l'indépendance nécessaire à l'exercice des droits de la défense avec les exigences propres à la réalisation de missions d'intérêt général".
Vaste et délicat programme, quand on sait qu'il est couplé avec une demande de propositions visant à une réforme profonde des structures d'exercice des professionnels du droit en vue de favoriser la concurrence et améliorer les services rendus, à une instauration de modalités de régulation et de gouvernance de la nouvelle profession et à une réforme de l'aide juridictionnelle !
Tout le débat ne peut donc être résumé à la simple hypothèse d'une fusion avec les autres professions du droit, en particulier les notaires qui expriment leur refus de manière virulente, même au moyen de contrevérités et de dénigrement.
Notre tendance naturelle à tous est au statu quo et nous ressentons souvent les changements comme des agressions, surtout lorsqu'ils nous sont imposés.
Néanmoins, la profession d'avocat a évolué et s'est ouverte et adaptée comme nulle autre ces dernières années : intégration des conseils, unification en cours avec les conseils en propriété industrielle, réflexions sur le travail de l'avocat en entreprise…le rythme s'accélère.
Il s'agit d'être des acteurs de notre avenir, afin de ne pas y perdre notre âme.
Nous exerçons une profession pas comme les autres, diverse certes dans ses pratiques et modes d'exercice, mais qui reste un élément fondamental d'un Etat de droit démocratique.
Titulaires de valeurs dont beaucoup sont privés dans le monde (déontologie, indépendance, secret professionnel, droit à la défense) et qui ne sont pas des privilèges, mais des garanties pour nos mandants, dans le conseil comme dans la défense, nous ne serions être "rétrogradés" au rang de simples prestataires de services, au nom de l'adaptation à une concurrence interne et internationale forcenée.
Mais nous devons tenir compte des évolutions en cours autour de nous. Nous devons nous adapter, sous peine de dépérir ou de nous voir appliquer des changements décidés par d'autres, à PARIS ou à BRUXELLES.
Nous pouvons évoluer, nous l'avons déjà prouvé. D'autres auront des révisions plus déchirantes à effectuer.
Soyons donc ambitieux pour notre profession qui est capable, dans le respect de nos règles fondamentales, d'accueillir de nouvelles compétences.
Cette évolution sera un chantier majeur de la prochaine mandature du Conseil National des Barreaux.
La FNUJA a déjà travaillé sur l'ensemble des questions actuellement évoquées ; elle s'est prononcée pour la remise en cause des monopoles ou rentes de situation lors de son Congrès de LYON en mai 2008 ; elle a fait part de ses positions à la Commission DARROIS au mois de juillet (cf motion "Prospective" et contribution sur www.fnuja.com).
Comme toujours en tête des forces de proposition constructives, elle entend tenir toute sa place dans le débat en cours grâce à votre soutien.
Alors oui, nous serons encore avocats demain, et au sein d'une grande profession !
Jean-François BRUN
Position sur la liste : 3e place
Barreau : Strasbourg
Situation matrimoniale : célibataire
Date de prestation de serment : 21 décembre 1990
Statut : exercice individuel (en communauté de bureaux)
Mais quelle est précisément la mission de notre Confrère DARROIS ?
Présider une commission de réflexion "tendant à réformer la profession d'avocat avec, comme objectif, la création d'une grande profession du droit" et dégager "les lignes d'une réforme en profondeur de la profession d'avocat qui l'adaptera aux exigences de la société française, en lui permettant de participer à la compétition internationale et qui assurera aux justiciables une meilleure compréhension de notre système juridique", tout "en conciliant l'indépendance nécessaire à l'exercice des droits de la défense avec les exigences propres à la réalisation de missions d'intérêt général".
Vaste et délicat programme, quand on sait qu'il est couplé avec une demande de propositions visant à une réforme profonde des structures d'exercice des professionnels du droit en vue de favoriser la concurrence et améliorer les services rendus, à une instauration de modalités de régulation et de gouvernance de la nouvelle profession et à une réforme de l'aide juridictionnelle !
Tout le débat ne peut donc être résumé à la simple hypothèse d'une fusion avec les autres professions du droit, en particulier les notaires qui expriment leur refus de manière virulente, même au moyen de contrevérités et de dénigrement.
Notre tendance naturelle à tous est au statu quo et nous ressentons souvent les changements comme des agressions, surtout lorsqu'ils nous sont imposés.
Néanmoins, la profession d'avocat a évolué et s'est ouverte et adaptée comme nulle autre ces dernières années : intégration des conseils, unification en cours avec les conseils en propriété industrielle, réflexions sur le travail de l'avocat en entreprise…le rythme s'accélère.
Il s'agit d'être des acteurs de notre avenir, afin de ne pas y perdre notre âme.
Nous exerçons une profession pas comme les autres, diverse certes dans ses pratiques et modes d'exercice, mais qui reste un élément fondamental d'un Etat de droit démocratique.
Titulaires de valeurs dont beaucoup sont privés dans le monde (déontologie, indépendance, secret professionnel, droit à la défense) et qui ne sont pas des privilèges, mais des garanties pour nos mandants, dans le conseil comme dans la défense, nous ne serions être "rétrogradés" au rang de simples prestataires de services, au nom de l'adaptation à une concurrence interne et internationale forcenée.
Mais nous devons tenir compte des évolutions en cours autour de nous. Nous devons nous adapter, sous peine de dépérir ou de nous voir appliquer des changements décidés par d'autres, à PARIS ou à BRUXELLES.
Nous pouvons évoluer, nous l'avons déjà prouvé. D'autres auront des révisions plus déchirantes à effectuer.
Soyons donc ambitieux pour notre profession qui est capable, dans le respect de nos règles fondamentales, d'accueillir de nouvelles compétences.
Cette évolution sera un chantier majeur de la prochaine mandature du Conseil National des Barreaux.
La FNUJA a déjà travaillé sur l'ensemble des questions actuellement évoquées ; elle s'est prononcée pour la remise en cause des monopoles ou rentes de situation lors de son Congrès de LYON en mai 2008 ; elle a fait part de ses positions à la Commission DARROIS au mois de juillet (cf motion "Prospective" et contribution sur www.fnuja.com).
Comme toujours en tête des forces de proposition constructives, elle entend tenir toute sa place dans le débat en cours grâce à votre soutien.
Alors oui, nous serons encore avocats demain, et au sein d'une grande profession !
Jean-François BRUN
Position sur la liste : 3e place
Barreau : Strasbourg
Situation matrimoniale : célibataire
Date de prestation de serment : 21 décembre 1990
Statut : exercice individuel (en communauté de bureaux)