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FNUJA | Fédération Nationale des Unions de Jeunes Avocats
Fédération Nationale des Unions de Jeunes Avocats

Discours de Jean-Baptiste BLANC, Nouveau Premier Vice-Président de la FNUJA

Dimanche 1 Juillet 2018

Discours prononcé à l'issue de l'Assemblée Générale du 75ème Congrès de la FNUJA, à Bayonne, le 12 mai 2018


Mes chers amis,
 
Certes émouvant, mais au combien stressant : C’est de cette manière que je permets de qualifier l’exercice de présentation prévu par nos usages pour celui ou celle qui, comme moi devant vous aujourd’hui, présente sa candidature à la Première Vice-Présidence de notre syndicat.
 
Ce discours introductif ne peut s’apparenter qu’à une simple déclaration de candidature qui pourrait se justifier par un parcours au sein de notre Fédération.
 
L’intérêt d’une telle prise de parole peut se voir selon trois prismes :
 
  1. De mon point de vue, il s’agit de me livrer, de me mettre à nu en vous présentant mon histoire, mon parcours personnel, professionnel et syndical, de ma tendre enfance jusqu’à ce jour qui fait de moi un impétrant.
 
  1. De votre point de vue, il s’agit d’apprendre à mieux me connaître (au regard il est vrai de ce que j’estime important de vous présenter), mais en tout état de cause il s’agit de mieux me comprendre et de bien vouloir (si vous le souhaitez évidemment) me faire confiance pour l’année qui vient … et sûrement plus encore !!!
 
  1. Pour Aminata, c’est encore autre chose … c’est tout simplement le début du compte à rebours vers son discours de politique générale. Ce discours, le vrai, celui que vous attendez tous, et qui va dessiner les contours des combats qui seront les nôtres dans les mois qui arrivent.
 
 
Ma première réaction lorsque j’ai eu à réfléchir de quelle manière je devais m’y prendre a été de me dire : « Mais que le temps passe vite » … Déjà 4 ans que je reçois cet appel de toi, Alexandra, cet appel destiné à me faire intégrer le bureau de la Fédé.
C’était au mois d’avril 2014, je ne peux pas l’oublier, Louis venait de naître, il avait seulement quelques jours … et j’aurais dû me douter de tes intentions, tant il n’était pas logique que tu viennes prendre des nouvelles auprès de moi et non de Joanna (avec qui tu t’entendais bien mieux disons la vérité).
 
Au final, notre conversation a duré comme toutes les conversations téléphoniques d’avec Alexandra : minimum 45 minutes ; le temps que tu as mis pour me convaincre de venir avec vous au bureau vivre cette aventure que tu me promettais unique.
 
Je dois avouer que si je n’ai jamais regretté ce choix de venir servir notre syndicat tant il est un privilège de pouvoir se retrouver au centre de la vie de notre profession, de débattre ensemble ou dans nos barreaux respectifs de ses enjeux et de son avenir, tout en défendant nos intérêts, j’ai tout de même, en toute sincérité, vraiment hésiter à franchir le pas.
 
Je n’étais pas encore sorti de la présidence de l’UJA de Marseille, et je venais d’avoir depuis quelques jours à peine mon premier enfant : ces deux raisons pouvaient être un frein, que tu aurais, chère Alexandra, j’en suis certain, compris.
 
Mais je peux l’avouer maintenant : en fait ce qui me faisait le plus peur, c’était d’intégrer le bureau de la Fédé sous la présidence d’un Ayatollah … Anne-Lise LEBRETON.
 
Bien évidemment je plaisante : tu as été pour moi un modèle dans notre syndicat : Ta passion combinée à ta connaissance parfaite et permanente de notre doctrine et de nos statuts auront toujours un avantage certain sur ce caractère bien trempée de jeune Femme Bretonne, qui a toujours eu du mal à comprendre, que l’on peut par moment penser différemment.
 
C’est donc de cette manière que j’ai eu la chance d’être élu en 2014 au poste de Trésorier de notre Fédération.
 
Mais commençons par le commencement.
Je suis donc né il y a un peu plus de 36 ans dans le Sud de la France, à Marseille très exactement. L’honnêteté qu’impose cet exercice de présentation me fait vous avouer que les 10 premiers mois de ma vie se sont déroulés sur Aix-en-Provence (j’ai vécu en effet Route de Galice pour les connaisseurs) ; Il s’agit évidemment d’un épiphénomène temporaire qui ne saurait remettre en cause quoi que ce soit dans la réalité de mes origines marseillaises.
 
Faisons donc place aux éternels clichés qui correspondent, en fait, à une réalité très objective : Je suis Marseillais, et comme une très grande majorité de jeunes garçons, j’ai eu la chance de participer à la réalisation d’une œuvre urbaine et sociale indispensable : … J’ai joué au football.
Et comme une très grande majorité de ces jeunes garçons marseillais, lorsque je raconte mon parcours sportif, je suis convaincu qu’à un moment, sans tel ou tel mauvais choix de l’entraineur, sans tel ou tel petit pépin physique, avec un peu plus de réussite, j’aurai pu, non j’aurai dû percer dans ce milieu.
 
La coïncidence veut qu’à l’instar du dernier Président marseillais de la FNUJA, mon ami Alain GUIGI, j’ai porté les mêmes couleurs d’un petit club de foot des quartiers Nords, guidées par ses valeurs Sociales et Humaines en prônant notamment la mixité, le respect des autres, le don de soi et le bénévolat au rang de ses priorités.
Ces quinze années passées au sein de ce petit club ont certainement cimenté une partie de ma personnalité.
 
Si j’ai joué au foot, inutile de vous dire que je suis également à mes heures perdus un supporter … et sans surprise, je supporte l’équipe de Marseille (A dire vrai, je n’ai pas eu le choix, et je ne le regrette surtout pas) … « A jamais les premiers » restera pour nous, un slogan qui nous unit à vous, très chers amis Bayonnais, puisque, faut-il le rappeler, c’est un Bayonnais qui, en cette soirée de Mai 1993 souleva le Trophée qui représente à ce jour (en toute objectivité) le plus grand exploit sportif français du 20e siècle …
 
Je vous rassure tout de suite ce sera la seule référence culturelle que j’intégrerai dans mon discours.
 
Cela se voit peut-être moins, mais je suis également Corse du côté de ma mère … pas directement de ma mère, je précise, car je dois reconnaître que son patronyme n’a rien d’insulaire … mon grand-père s’appelait « Bonnet ».
 
Autant vous dire que sur la base des patronymes, mes parents étaient faits pour se rencontrer.
 
Je suis donc originaire de Balagne, de Sant’Antonino plus exactement, un petit village perché sur un nid d’aigle au cœur de cette merveilleuse région surnommée à juste titre « le Jardin de la Corse ».
 
La légende dit qu’il est l’un des plus vieux villages de Corse : il a été fondé au 9e siècle au sommet de la colline pour se réfugier et se défendre contre les invasions mauresques.
La réalité objective quant à elle nous dit qu’il est le plus beau village de Corse : je mets au défi quiconque de venir me dire l’inverse.
 
Mon village, c’est mon bol d’air … c’est un des rares endroits sur terre où j’aime me retrouver, seul, en famille, entre amis, l’été, l’hiver … 1 semaine … voire 1 mois.
 
C’est un peu à cela qu’on reconnaît un Corse, même du continent : Lorsqu’il retourne sur son île pour les vacances, il ne dit pas où., il dit simplement qu’il retourne au village, comme s’il n’y en avait qu’un dans tout le pays et qu’à ses yeux il n’y en a pas d’autre que le sien.
 
Partir en vacances au village, c’était, dans les conditions d’une construction de vie amoureuse, quelque chose de non-négociable … Inutile de vous dire comment Joanna était ravie, Elle a au fil des années assimilé, accepté, puis je l’espère compris ce besoin qui est en moi.
 
Faire aimer mon village, c’est un défi que je me donne auprès de mes amis … c’est également un héritage que je souhaite transmettre aux miens, comme cela a pu être le cas avec mes anciens.
A la toussaint, alors que nous faisions nos valises pour rentrer sur Marseille après une semaine de repos bien mérité au village, mon fils ose me déclarer : « Mais Papa pourquoi tu veux rentrer à la maison … On est pas bien ici ? ».
 
Cette phrase j’ai dû la dire des dizaines de fois à mes parents … je crois qu’en terme de transmission et d’héritage, on est parti du bon pied.
 
Fils de médecin, j’ai eu une enfance que l’on peut qualifier de vraiment privilégiée. Nous n’avons mes 2 petites sœurs et moi jamais manqué de rien.
Ce n’est que plus tard que l’on se rend compte de cette chance unique, comme une façon, lorsque l’on est enfant, de toujours vouloir refuser de profiter de l’instant présent.
 
Ma mère a rapidement fait le choix de s’occuper de ses enfants. Je dois maintenant reconnaître qu’il s’agissait d’un travail à temps plein, trop souvent usant et ingrat, tant nous ne lui avons pas facilité la tâche. Je ne peux que la remercier de nous avoir permis de nous épanouir de cette manière.
 
J’ai fait quasiment l’intégralité de ma scolarité dans le même établissement ; Je ne peux pas évoquer mon parcours sans faire état de l’Ecole Lacordaire, établissement catholique marseillais guidée par son unique devise « Réussir pour Servir » ; Cette devise est ancrée en moi, et je me rends compte qu’elle peut être appliquée, avec plus ou moins de réussite (il est vrai) à toutes les étapes de la vie.
 
Ce lien qui nous unit à cette école est si fort que nous sommes, ma bande d’amis et moi, inséparables depuis les années collèges.
 
Autant vous l’avouer tout de suite, mes années à l’Université ne furent pas les plus calmes de mon existence ; Très cher Matthieu DULUCQ, tu déclarais, t’adressant à moi dans le cadre de ton discours lors de l’ouverture solennelle de ton Congrès à Nancy, je te cite :
« J’aurais aimé passer mes années étudiantes avec toi … nous aurions certainement beaucoup rigolé »
Je ne peux que confirmer cette supposition.
 
J’ai choisi le droit … il est vrai … sans certitude ; c’était surtout pour moi une façon d’échapper au cursus familial, générant de façon quasi-automatique une lignée de médecins, lignée que j’ai été contraint de rompre.
 
Mon père s’amuse souvent à raconter la même anecdote au sujet de ce choix de carrière, se remémorant une de nos conversations où je lui aurais avoué renoncer à la médecine, ne voulant pas me lancer dans de longues études ...
 
Et une maîtrise, un DEA, un doctorat et une école d’avocat plus tard … me voilà prêtant le serment qui aujourd’hui nous unit tous, quelques soit nos parcours et nos modes d’exercice.
 
Vous l’avez compris, je suis donc issu de la fameuse passerelle permettant aux Docteurs en droit d’accéder directement à l’Ecole, sans passer le redoutable CRFPA.
 
Je vous invite d’ailleurs à télécharger ma thèse en Histoire du Droit « L’anoblissement par l’exercice des offices de judicature de la Sénéchaussée de Marseille au 18e siècle», autrement dit l’étude anthropologique des Magistrats d’un tribunal minoritaire marseillais, qui pouvaient, cas unique en France, acquérir la Noblesse de Robe … Cette noblesse étant réservée aux magistrats des Cours Supérieures … autrement dit, pour le ressort du Comté de Provence aux seuls Aixois siégeant au Parlement de Provence (aujourd’hui le Bâtiment abritant notre Cour d’Appel).
 
Cet exercice m’a permis de comprendre très vite notre particularisme local, qui pourrait, semble-t-il, être remis en cause dans les mois à venir.
 
Mon parcours au sein de l’UJA a débuté très tôt … Elève-Avocat, j’ai été rapidement auditionné par celui qui allait prendre la Présidence lors de la prochaine Assemblée Générale, et après un interrogatoire profond sur ce qui pouvait me motiver dans l’engagement syndical, sur les enjeux présents et à venir pour notre profession, j’ai été finalement sélectionné pour intégrer le bureau de l’UJA de Marseille.
 
Cette histoire existe peut-être … elle n’est pas la mienne ; elle ne correspond pas non plus aux modalités de recrutement de mon UJA
 
Mon très cher Jean-Raphaël FERNANDEZ, tu te doutais bien que j’allais évoquer ce moment où, candidat à la Présidence de l’UJA, tu me proposais d’intégrer ton bureau.
 
Il était tard, très tard même … je me rappelle parfaitement de l’établissement nocturne où nous passions la soirée, nous nous rendions aux toilettes, et en titubant tu as essayé d’articuler une phrase me proposant cette aventure.
 
Je ne comprenais pas tout ce que tu disais, mais je te faisais confiance et j’ai naturellement accepté de rejoindre ton équipe.
 
Cette histoire est moins belle, je vous l’accorde, mais c’est la mienne … voila quels sont mes premiers souvenirs syndicaux !!!!
 
Plaisanterie à part, je ne te remercierai jamais assez de m’avoir mis le pied à l’étrier et d’avoir su me transmettre ta passion pour la cause syndicale, et notamment la défense des jeunes confrères.
 
Tu n’as donc plus besoin, mon cher Jean-Raph, de rester accrocher à l’étrier …
 
J’intègre donc l’UJA de Marseille en qualité de délégué aux festivités (un poste très convoité chez nous) … Secrétaire Général puis Trésorier, j’accède rapidement à la Présidence à l’Eté 2013, quelques semaines après l’organisation du Congrès de notre Fédération à Marseille.
 
Que de bons souvenirs au sein du bureau, nos équipes soudées et toujours présentes, nos débats parfois houleux et enflammées, parfois arrosées, parfois interminables … Charles, Baptiste, Vidya, Brice, Laura et les autres, vous avez tous su transmettre le flambeau pour que perdure la vie de l’UJA au sein de notre barreau.
 
Ce n’est pas toujours chose facile à Marseille, nous arrivons tout de même à nous faire une belle place.
 
Je souhaite sincèrement à la nouvelle génération marseillaise de pouvoir vivre aussi intensément ces heures syndicales.
 
Sandrine, Géraldine, Ari, François, Rachel, Mylène … vous êtes le présent et l’avenir de l’UJA de Marseille … Votre présence en ce jour si spécial me touche très sincèrement.
 
Et puis l’UJA de Marseille c’est surtout une rencontre, ma rencontre … Joanna TOUATI : Tu partages ma vie depuis maintenant plusieurs années, et il est grand temps de rétablir la vérité en citant un de tes auteurs préférés : « Fallait pas commencer, m’attirer me toucher » : Tout est parti ce jour où nos destins syndicaux se croisèrent (toi quittant ta présidence à l’UJA et moi qui intégrait le bureau) lorsqu’avec ton regard insistant tu m’as susurré délicatement cette petite phrase « j’aurais tellement aimé t’avoir dans mon bureau ».
 
Pour la petite histoire, cette phrase, je l’ai également entendu du président sortant de la FNUJA, un certain Roland RODRIGUEZ, lors de mon entrée au bureau de notre fédération, avec (pour le coup) un peu moins d’effet sur ma personne.
 
Quoi qu’il en soit, si nous n’avons jamais pu partager d’instants dans une même équipe syndicale, nous partageons quand même pas mal de choses ensemble … Tu es ma partenaire de vie, mon associée dans le travail, et tu m’as donné voila 2 et 4 ans les deux trésors les plus chers à nos existences. Nous avons c’est une évidence encore tant de choses à partager.
 
Ce parcours au sein de la FNUJA, je n’ai pu et ne pourrai le réaliser sans ton soutien permanent. Je veux te remercier sincèrement et publiquement pour me permettre d’accomplir cette aventure, et je sais par avance que tu sauras te montrer patiente durant ces deux prochaines années.
 
Mes premiers pas à la fédé, c’est sous la présidence de Romain CARAYOL que je les ai faits. Je venais à peine de réussir mon CAPA et comme une récompense, Jean-Raphaël FERNANDEZ alors président de l’UJA, décidait de m’emmener sur Paris pour faire connaissance avec nos représentants nationaux.
En réalité, il avait surtout envie d’un compagnon pour sa soirée parisienne de veille de comité.
 
Lors de ce premier comité j’ai été frappé par 2 choses :
  • La première, en toute honnêteté, a été de me dire : Mais qui sont ces fous ? et de quoi parlent-ils ?
  • La seconde c’était de voir une salle pleine de jeunes avocats passionnés et engagés, débattant de leurs visions d’un même métier, notamment au regard de leurs expériences locales, parfois bien différentes.
 
Nous étions bien sûr arrivés en retard le matin du comité (une spécialité marseillaise que je m’évertue à essayer d’éradiquer), et donc nous étions contraints de nous asseoir par terre, puisque chaque siège était occupé.
 
Alors on écoute, on apprend comité par comité, on commence à comprendre, et donc on commence à vraiment s’intéresser. … et puis on découvre le Congrès ; Ma première expérience de congrès était … disons le pluvieuse, pour ne pas dire orageuse.
 
C’était à Aix-en-Provence, et je découvrais l’importance d’un tel rassemblement : Nos UJA réunit en Assemblée Générale durant 3 jours pour faire voter motion par motion ce qui deviendra notre doctrine, notre vision pour les mois, voire les années à venir …
 
Que de temps ont passé depuis : … Les Congrès de Lille, Marseille, Antibes, Nantes, Nancy, Bastia … sans compter les déplacements du Mans, de Chartres, de Caen, en passant par Nîmes ou Bordeaux … cette France traversée régulièrement dans tous les sens … pour se retrouver tous ensemble aujourd’hui dans le pays basque.
 
Je veux très chaleureusement remercier l’ensemble des membres de l’UJA de Bayonne ; La réussite d’un Congrès est avant tout la réussite de l’UJA qui reçoit … et cette année, vous avez très fort les amis.
 
Le Congrès de notre Fédération, c’est certainement le moment le plus important de l’année syndicale … ce qui est frappant c’est de voir que quelque soit l’orientation de nos votes, quelque soit la façon dont les débats ont pu se tenir, quelque soit les décisions prises par les UJA … cela se termine toujours tous ensemble, dans un cadre détendu et festif.
 
C’est cela la FNUJA, et je suis fier de l’unité qui est, et qui doit demeurer la notre … c’est comme cela que j’entends faire du syndicalisme : Dans l’unité nous combattons les valeurs que nous prônons : Représenter, assister et défendre la profession d’Avocat et plus particulièrement son exercice par les jeunes : je n’invente rien, c’est dans nos statuts.
 
Jeunes, engagés, et donc parfaitement conscients des enjeux liés à l’avenir immédiat de notre profession, nous devons véhiculer l’ambition d’être au cœur de cet avenir ; nous avons le devoir d’être porteur d’espoir, de prendre l’initiative dans un intérêt commun : Celui de l’avocat et du justiciable.
 
Je suis fier de voir nos élus représenter dignement, avec vigueur et courage la doctrine de notre Fédération ; je suis heureux de voir ces mêmes élus se battre pour la défense de nos valeurs ; C’est cela le sens de l’engagement.
 
Cet engagement, celui qui est le mien aujourd’hui, n’aurait pu exister sans l’engagement de ceux qui nous ont guidé par le passé :
 
J’ai eu la chance d’être le Trésorier d’Anne-Lise durant son mandat : c’était l’année de la découverte : ton « bébé bureau » puisque c’est comme cela que tu m’appelais (que tu m’appelles toujours même) a un peu grandi depuis … tu resteras à jamais celle qui m’a donné la fibre Fédé … Notre convention nationale de Montpellier a certainement été une révélation pour moi :
Passer du temps pour notre Fédération et pour faire valoir nos idées, est devenu depuis, quelque chose de normal. Pour cela et pour tout le reste je te dis Merci !
 
Matthieu, j’ai également eu la chance d’être ton trésorier, et force est de reconnaître que sous ta Présidence j’ai pu constater une considérable augmentation des dépenses de nature gastronomique.
Tu es celui avec qui j’ai sûrement le plus appris : ton sens politique et ta façon de gérer d’une main de maître les crises naissantes sont des atouts que j’essaierai en temps utile de t’emprunter.
Il n’y avait au départ que très peu de chance que je rencontre un avocat vosgien cravaté … une amitié sincère est née : c’est la vie syndicale qui a permis cela, et je sais déjà que notre Tour de France des meilleures tables n’est pas prêt de s’arrêter.
 
Emilie, tu sais où tu veux aller, et rien n’y personne t’empêchera d’accomplir ce que tu souhaites … c’est une vraie force qui est en toi … à moi de m’en inspirer.
 
Toutes ces années à la Fédé permettent de lier des liens indélébiles, j’en suis certain ; j’ai été marqué par toutes mes rencontres au bureau : du calme Olympien de Benjamin CAHN aux sautes d’humeurs de Catheline MODAT (ou l’inverse d’ailleurs), en passant par la joie de vivre de Julie BARIANI, chaque personnalité est une richesse au sein du bureau.
 
Et puis il y a Sandrine VARA : C’est la que nos chemins vont se séparer ; nous sommes entrés ensemble au bureau il y a maintenant 4 ans, et tu sais l’affection que je te porte.
Tu n’as pas le caractère le plus souple de notre syndicat, mais tu es une de ses plus belles forces de travail.
Tes nouvelles fonctions au sein de notre institution représentative sont une chance évidente pour notre profession. J’en suis ravi et fier, et je n’oublie pas également, que tu aurais pu aujourd’hui, te retrouver à ma place.
 
Pour la première fois en 7 ans, une année syndicale va se commencer au bureau sans toi Alexandra. Je te serais toujours reconnaissant de m’avoir permis de vivre une telle aventure. Me confier la direction de la campagne CNB lors des précédentes élections a été pour moi la plus belle preuve de confiance que tu aies pu me faire.
Tu es le mélange de toutes les qualités précédemment évoquées ; comme une magicienne, tu as su par ton sens du dévouement et de l’engagement, par ta connaissance des sujets et des enjeux politiques, être aimé de tous.
Pas étonnant que ton animal préféré soit une licorne !!!
La FNUJA peut être fière de t’avoir confiée ses clés.
 
Tu déclarais il y a quelques heures que ça allait être dur pour toi de me laisser, et que j’allais te manquer ;
Alors, je veux mon amie que tu saches deux choses :
  • Non tu ne vas pas me laisser, et je sais que si rien ne sera plus comme avant, nous aurons encore de grands moments à vivre ensemble.
  • Et Oui, toi aussi, tu ne peux pas t’imaginer au combien tu vas me manquer.
 
Allez, une petite pique pour finir, sinon ça ne serait pas moi : la seule chose que je ne regretterai peut-être pas, ce sont certaines conversations téléphoniques : la technologie est faite d’une manière qu’il ne sert à rien d’hurler dans ta voiture lorsque tu mets le kit main libre : on t’entend quand même.
 
Voila, il est temps maintenant de céder la parole à celle que vous attendez tous : celle qui sera amenée à nous guider pour l’année à venir.
 
Pour cela, je ne peux pas occulter l’importance qu’a pu avoir dans mon parcours syndical un certain Roland RODRIGUEZ : tes conseils bienveillants et précieux m’ont toujours permis d’avancer. Si tu es désormais un peu plus en retrait, je sais tu as notre Fédération gravée dans ton cœur.
 
Je ne peux que me rappeler les propos que tu me tenais voila quelques années maintenant en évoquant tes responsabilités au sein de notre syndicat.
Tu disais que lorsque l’on est au bureau, lorsque l’on acquiert des responsabilités, « on se doit à la Fédé ».
 
Très chère Aminata, je n’ai aucun doute, je connais ton sens de l’engagement et ton amour pour notre Fédération.
Je sais notre FNUJA entre de bonnes mains.
Je veux que tu saches enfin que je te serais, durant l’ensemble de ton mandat, un loyal lieutenant.
Que tu pourras toujours compter sur mon soutien pour t’aider à accomplir ta mission.