Vous vous souvenez peut-être de la bataille remportée in extremis par notre profession, à l'automne 2004, contre la tentative d'exclusion de l'avocat du processus de création d'entreprise au profit des experts-comptables via une modification de l'ordonnance du 19 septembre 1945 qui les réglemente.
La FNUJA était en première ligne et ce projet, porté par Bercy, a finalement avorté avec l'aide de la Chancellerie.
Or, la récente campagne de communication de l'Ordre des experts-comptables, lancée à l'occasion de son Congrès de Toulouse du 12 au 14 octobre dernier - "les 17500 experts-comptables constituent le premier réseau de conseil aux entreprises" (sic) -, avait clairement vocation à affirmer la prétention des professionnels du chiffre à intervenir en matière de droit social: "Cap sur le social et les ressources humaines" était le thème en effet de leur manifestation.
Nous, avocats, qui sommes si souvent appelés à la rescousse par les entreprises lors de contentieux engendrés par les mauvais conseils en droit social qu'avaient pu leur prodiguer leur expert-comptable, ne pouvont admettre cette nouvelle tentative d'empiètement sur notre périmètre de compétence juridique au préjudice des entreprises.
Nos institutions représentatives ont aussitôt réagi avec la fermeté qui s'imposait. Bravo !
La FNUJA va, quant à elle, tenter de renouer le dialogue avec les représentants des jeunes experts-comptables en les invitant à réaffirmer ensemble que nous ne sommes pas concurrents mais complémentaires, dans cet esprit de cotraitance favorisé par la "Charte de collaboration interprofessionnelle" du 15 juin 2006, et ce, pour le plus grand bien des entreprises.
Ce sera également pour nous l'occasion de relancer la réflexion sur l'interprofessionnalité.
A quelque chose malheur est bon !
Loïc Dusseau
Président de la FNUJA
le 21 octobre 2006
La FNUJA était en première ligne et ce projet, porté par Bercy, a finalement avorté avec l'aide de la Chancellerie.
Or, la récente campagne de communication de l'Ordre des experts-comptables, lancée à l'occasion de son Congrès de Toulouse du 12 au 14 octobre dernier - "les 17500 experts-comptables constituent le premier réseau de conseil aux entreprises" (sic) -, avait clairement vocation à affirmer la prétention des professionnels du chiffre à intervenir en matière de droit social: "Cap sur le social et les ressources humaines" était le thème en effet de leur manifestation.
Nous, avocats, qui sommes si souvent appelés à la rescousse par les entreprises lors de contentieux engendrés par les mauvais conseils en droit social qu'avaient pu leur prodiguer leur expert-comptable, ne pouvont admettre cette nouvelle tentative d'empiètement sur notre périmètre de compétence juridique au préjudice des entreprises.
Nos institutions représentatives ont aussitôt réagi avec la fermeté qui s'imposait. Bravo !
La FNUJA va, quant à elle, tenter de renouer le dialogue avec les représentants des jeunes experts-comptables en les invitant à réaffirmer ensemble que nous ne sommes pas concurrents mais complémentaires, dans cet esprit de cotraitance favorisé par la "Charte de collaboration interprofessionnelle" du 15 juin 2006, et ce, pour le plus grand bien des entreprises.
Ce sera également pour nous l'occasion de relancer la réflexion sur l'interprofessionnalité.
A quelque chose malheur est bon !
Loïc Dusseau
Président de la FNUJA
le 21 octobre 2006