Attention aux pièges !
Etre jeune avocat c’est faire face au champ des possibles. C’est entrer dans une profession qui nous ouvre les portes de plusieurs métiers : conseil, contentieux, mandataire (en transactions immobilières ou de sportifs), correspondant informatique et liberté, médiateur…
Etre jeune avocat c’est avoir tout à créer : un réseau, une communication, une clientèle personnelle, un mode d’exercice moderne en phase avec l’ère numérique et les attentes nouvelles des clients.
Etre jeune avocat c’est une aventure avec ses embûches, ses challenges, ses rites de passage : collaboration, installation, association.
C’est une aventure tout aussi enthousiasmante qu’angoissante.
On peut vite se sentir seul et un peu perdu. Mais, parce que la confraternité n’est pas un vain mot, il est toujours possible de trouver de l’aide dans la profession. C’est dans cet esprit d’entraide et d’assistance que fut fondée l’ANAAFA (créée et administrée par des avocats, pour les avocats) et c’est avec ces mêmes desseins qu’agissent quotidiennement les Unions des Jeunes Avocats et la FNUJA, qui les rassemble.
La FNUJA et l’ANAAFA sont présents aux côtés des jeunes avocats dès leur entrée dans la profession pour les accompagner dans leur collaboration mais aussi au-delà lorsqu’ils s’apprêtent à passer le pas de l’installation ou de l’association.
Ainsi, pour aider les jeunes avocats à préparer leur projet, la FNUJA, en partenariat notamment avec l’ANAAFA, organise, chaque année, depuis 2011, une Caravane de l’installation, de l’association et de la transmission de cabinet d’avocats.
Au cours de ces journées itinérantes, les jeunes avocats assistent à 8 heures de formation pratique (validées au titre de la FCO) dispensées par des membres de la FNUJA, du Club des Jeunes Experts Comptables (CJEC), de l’ANAAFA ainsi des représentants de ses partenaires bancaire (HSBC) et assurantiel (SCAMED-SCAPIMED) et reçoivent ainsi des réponses concrètes aux questions qu'ils se posent sur ces étapes importantes de leur vie professionnelle.
Au programme de chaque étape : la définition du projet professionnel, le choix de la structure, l'organisation du cabinet et son développement grâce aux nouvelles technologies et la valorisation et les modes de transmission de la clientèle.
*
Malheureusement, nous ne pouvons que constater que nombre de confrères sont insuffisamment informés, conseillés et accompagnés dans leurs démarches, et que certains, notamment les plus jeunes, tombent dans les pièges de l’installation précaire ou de l’association fictive.
Etre jeune avocat c’est avoir tout à créer : un réseau, une communication, une clientèle personnelle, un mode d’exercice moderne en phase avec l’ère numérique et les attentes nouvelles des clients.
Etre jeune avocat c’est une aventure avec ses embûches, ses challenges, ses rites de passage : collaboration, installation, association.
C’est une aventure tout aussi enthousiasmante qu’angoissante.
On peut vite se sentir seul et un peu perdu. Mais, parce que la confraternité n’est pas un vain mot, il est toujours possible de trouver de l’aide dans la profession. C’est dans cet esprit d’entraide et d’assistance que fut fondée l’ANAAFA (créée et administrée par des avocats, pour les avocats) et c’est avec ces mêmes desseins qu’agissent quotidiennement les Unions des Jeunes Avocats et la FNUJA, qui les rassemble.
La FNUJA et l’ANAAFA sont présents aux côtés des jeunes avocats dès leur entrée dans la profession pour les accompagner dans leur collaboration mais aussi au-delà lorsqu’ils s’apprêtent à passer le pas de l’installation ou de l’association.
Ainsi, pour aider les jeunes avocats à préparer leur projet, la FNUJA, en partenariat notamment avec l’ANAAFA, organise, chaque année, depuis 2011, une Caravane de l’installation, de l’association et de la transmission de cabinet d’avocats.
Au cours de ces journées itinérantes, les jeunes avocats assistent à 8 heures de formation pratique (validées au titre de la FCO) dispensées par des membres de la FNUJA, du Club des Jeunes Experts Comptables (CJEC), de l’ANAAFA ainsi des représentants de ses partenaires bancaire (HSBC) et assurantiel (SCAMED-SCAPIMED) et reçoivent ainsi des réponses concrètes aux questions qu'ils se posent sur ces étapes importantes de leur vie professionnelle.
Au programme de chaque étape : la définition du projet professionnel, le choix de la structure, l'organisation du cabinet et son développement grâce aux nouvelles technologies et la valorisation et les modes de transmission de la clientèle.
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Malheureusement, nous ne pouvons que constater que nombre de confrères sont insuffisamment informés, conseillés et accompagnés dans leurs démarches, et que certains, notamment les plus jeunes, tombent dans les pièges de l’installation précaire ou de l’association fictive.
Installation : Attention à la précarité !
Depuis la suppression du stage en 2005, tout jeune avocat peut s’installer directement après l’obtention du CAPA. Inimaginable il y a encore quelques années, la création de cabinet immédiatement après la sortie de l’Ecole, sans l’expérience de la collaboration – état transitoire, par nature, permettant le développement de la clientèle personnelle et donc la préparation de l’installation ou de l’association - est aujourd’hui une réalité à laquelle les Barreaux sont confrontés.
Le plus souvent, dans une telle hypothèse, l'installation est devenue une alternative à l'absence d'offre de collaboration. Elle procède ainsi d'une contrainte et non d’un choix mûrement réfléchi.
Ces installations interpellent la FNUJA. Outre la crise de la collaboration qu’elles mettent en lumière, elles interviennent dans des conditions extrêmement précaires, qui ne favorisent pas le démarrage serein d’une activité.
Le pari de l’installation dès la réception du CAPA est d’autant plus inquiétant qu’actuellement, dans la grande majorité des centres de formation, la formation initiale, ne prépare pas les jeunes avocats à devenir un chef d’entreprise, ni même à l’envisager.
Les jeunes diplômés ne sont formés ni à la gestion de cabinet, ni au management ni même au développement de l’activité et de la clientèle. L’initiative de l’Ecole de Formation du Barreau de Paris de mettre en place, sous l’impulsion de l’UJA, un premier module « Gestion de Carrière » dans le cadre de la formation initiale doit être généralisée dans toutes les Ecoles des Avocats.
Il convient, en toute hypothèse, et en l’état de la formation des jeunes avocats, de les mettre en garde contre les conditions d’installation précaires qui pourraient leur être proposées.
Ainsi, l’installation et l’association impliquent le choix d'un local professionnel conforme aux exigences déontologiques garantissant notamment l'indépendance, ainsi qu’un exercice de la profession, respectueux des règles déontologiques, ce moyennant le paiement d’un loyer.
Toutefois, trouver un tel local est souvent très difficile, notamment en raison :
- De la pénurie de locaux professionnels dans certaines zones ;
- Du prix excessif des loyers et de l’immobilier en cas d’achat ;
- Des exigences de cautionnement bancaire ou parental, et de dépôt de garantie pouvant aller jusqu’à 18 mois de loyer
Ces dernières contraintes vident la trésorerie des jeunes avocats, en cours d’installation, voire les placent en grande difficulté financière à un moment clé de leur carrière où les sorties de trésorerie sont nombreuses et difficiles à faire financer, ce qui impacte la viabilité des projets d’installation.
En réponse à ces problématiques freinant inévitablement l’installation des jeunes confrères, des pratiques contestables se sont développées telles que :
- la mise à disposition de locaux sans accès à une salle de réunion, ne garantissant pas la confidentialité, sans ligne téléphonique et/ou télécopie
- la création de cabinet avec une adresse et une ligne téléphonique fictive,
- encore le partage de locaux avec d’autres professionnels…
Contre ces pratiques qui empêchent les avocats d'exercer dans des conditions dignes, la FNUJA appelle les Ordres à remplir leur devoir de contrôle sur les conditions d’établissement des membres de leur Barreau et à tout mettre en œuvre pour permettre l’installation effective des avocats dans des conditions respectueuses des règles déontologiques de la profession. Ainsi, les Ordres pourraient se porter caution des emprunts contractés par les jeunes confrères pour l’obtention de locaux en vue de leur installation à la condition que ceux-ci justifient d’un projet structuré et d’un business plan détaillé permettant la vérification du sérieux et de la viabilité de leur projet ;
Le plus souvent, dans une telle hypothèse, l'installation est devenue une alternative à l'absence d'offre de collaboration. Elle procède ainsi d'une contrainte et non d’un choix mûrement réfléchi.
Ces installations interpellent la FNUJA. Outre la crise de la collaboration qu’elles mettent en lumière, elles interviennent dans des conditions extrêmement précaires, qui ne favorisent pas le démarrage serein d’une activité.
Le pari de l’installation dès la réception du CAPA est d’autant plus inquiétant qu’actuellement, dans la grande majorité des centres de formation, la formation initiale, ne prépare pas les jeunes avocats à devenir un chef d’entreprise, ni même à l’envisager.
Les jeunes diplômés ne sont formés ni à la gestion de cabinet, ni au management ni même au développement de l’activité et de la clientèle. L’initiative de l’Ecole de Formation du Barreau de Paris de mettre en place, sous l’impulsion de l’UJA, un premier module « Gestion de Carrière » dans le cadre de la formation initiale doit être généralisée dans toutes les Ecoles des Avocats.
Il convient, en toute hypothèse, et en l’état de la formation des jeunes avocats, de les mettre en garde contre les conditions d’installation précaires qui pourraient leur être proposées.
Ainsi, l’installation et l’association impliquent le choix d'un local professionnel conforme aux exigences déontologiques garantissant notamment l'indépendance, ainsi qu’un exercice de la profession, respectueux des règles déontologiques, ce moyennant le paiement d’un loyer.
Toutefois, trouver un tel local est souvent très difficile, notamment en raison :
- De la pénurie de locaux professionnels dans certaines zones ;
- Du prix excessif des loyers et de l’immobilier en cas d’achat ;
- Des exigences de cautionnement bancaire ou parental, et de dépôt de garantie pouvant aller jusqu’à 18 mois de loyer
Ces dernières contraintes vident la trésorerie des jeunes avocats, en cours d’installation, voire les placent en grande difficulté financière à un moment clé de leur carrière où les sorties de trésorerie sont nombreuses et difficiles à faire financer, ce qui impacte la viabilité des projets d’installation.
En réponse à ces problématiques freinant inévitablement l’installation des jeunes confrères, des pratiques contestables se sont développées telles que :
- la mise à disposition de locaux sans accès à une salle de réunion, ne garantissant pas la confidentialité, sans ligne téléphonique et/ou télécopie
- la création de cabinet avec une adresse et une ligne téléphonique fictive,
- encore le partage de locaux avec d’autres professionnels…
Contre ces pratiques qui empêchent les avocats d'exercer dans des conditions dignes, la FNUJA appelle les Ordres à remplir leur devoir de contrôle sur les conditions d’établissement des membres de leur Barreau et à tout mettre en œuvre pour permettre l’installation effective des avocats dans des conditions respectueuses des règles déontologiques de la profession. Ainsi, les Ordres pourraient se porter caution des emprunts contractés par les jeunes confrères pour l’obtention de locaux en vue de leur installation à la condition que ceux-ci justifient d’un projet structuré et d’un business plan détaillé permettant la vérification du sérieux et de la viabilité de leur projet ;
L’Association : Attention aux apparences !
La contrainte économique est également un frein à l’association notamment à celle des collaborateurs au sein du cabinet dans lequel ils exercent.
Là encore, tout autant que les questions de financement, la méconnaissance des mécanismes juridiques, financiers et techniques en matière d’association et l'insuffisance de formation du collaborateur constituent des obstacles supplémentaires à l’accession du collaborateur à l'association.
Dans ce contexte difficile, une pratique tout à fait déplorable s’est fait jour en matière d’association : « l’association fictive ».
L’association fictive est la situation dans laquelle un ancien collaborateur, devenu associé –sur le papier- se retrouve dans une situation statutaire ultra minoritaire et donc dans l'impossibilité de discuter à égalité avec le(s) associé(s) du cabinet.
Ainsi apparaissent de nouveaux statuts – non réglementés – plongeant l’ex-collaborateur, dans la plus grande insécurité. S’il est considéré comme un associé à l’égard des clients, des prospects, du personnel du cabinet, le jeune associé ne bénéficie pas, statutairement, des mêmes droits, à l’égard des autres associés du cabinet. Il devient alors un « demi-associé » ou un « super-collaborateur » (ce d’autant, que bien souvent, à l’égard de l’Ordre, il reste inscrit en tant que collaborateur).
De telles pratiques, incontestablement irrespectueuses de nos règles déontologiques et notamment de l’obligation de délicatesse, doivent être condamnées.
Il doit être rappelé que l’association est un processus qui se prépare et que le collaborateur doit disposer d’informations financières et comptables suffisamment précises ainsi que des termes du contrat d’association régissant les relations entre associés, pour lui permettre de prendre sa décision en toute connaissance de cause.
*
Pour que l’aventure de l’installation ou de l’association soit belle et prospère, il faut que le jeune avocat soit formé, informé et que chaque partie respecte les règles déontologiques de notre profession. Un jeune avocat, qu’il soit collaborateur, jeune installé ou jeune associé est un confrère qui doit être respecté en tant que tel.
Là encore, tout autant que les questions de financement, la méconnaissance des mécanismes juridiques, financiers et techniques en matière d’association et l'insuffisance de formation du collaborateur constituent des obstacles supplémentaires à l’accession du collaborateur à l'association.
Dans ce contexte difficile, une pratique tout à fait déplorable s’est fait jour en matière d’association : « l’association fictive ».
L’association fictive est la situation dans laquelle un ancien collaborateur, devenu associé –sur le papier- se retrouve dans une situation statutaire ultra minoritaire et donc dans l'impossibilité de discuter à égalité avec le(s) associé(s) du cabinet.
Ainsi apparaissent de nouveaux statuts – non réglementés – plongeant l’ex-collaborateur, dans la plus grande insécurité. S’il est considéré comme un associé à l’égard des clients, des prospects, du personnel du cabinet, le jeune associé ne bénéficie pas, statutairement, des mêmes droits, à l’égard des autres associés du cabinet. Il devient alors un « demi-associé » ou un « super-collaborateur » (ce d’autant, que bien souvent, à l’égard de l’Ordre, il reste inscrit en tant que collaborateur).
De telles pratiques, incontestablement irrespectueuses de nos règles déontologiques et notamment de l’obligation de délicatesse, doivent être condamnées.
Il doit être rappelé que l’association est un processus qui se prépare et que le collaborateur doit disposer d’informations financières et comptables suffisamment précises ainsi que des termes du contrat d’association régissant les relations entre associés, pour lui permettre de prendre sa décision en toute connaissance de cause.
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Pour que l’aventure de l’installation ou de l’association soit belle et prospère, il faut que le jeune avocat soit formé, informé et que chaque partie respecte les règles déontologiques de notre profession. Un jeune avocat, qu’il soit collaborateur, jeune installé ou jeune associé est un confrère qui doit être respecté en tant que tel.