Les 4 et 5 août dernier, les avocats Babacar NDIAYE et Juan BRANCO étaient interpellés par les autorités sénégalaises, puis incarcérés.
Si la FNUJA se réjouit de leur remise en liberté annoncée le 7 août, elle déplore que des poursuites aient pu être engagées à leur encontre, alors qu'il apparaît que celles-ci sont la conséquence de leur intervention au soutien des intérêts de leur client, Monsieur Ousmane SONKO.
Il semble également que l'arrestation de Maître Babacar NDIAYE contrevenait aux dispositions applicables à la profession d'avocat au sein de l'espace de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA).
La FNUJA rappelle que le libre exercice des droits de la défense constitue une liberté fondamentale sans laquelle il n'existe pas d'état de droit.
Elle réaffirme son attachement le plus absolu à la protection de cette liberté essentielle et au principe selon lequel l'avocat ne doit jamais être inquiété à raison de la nature de la cause qu'il défend.
La FNUJA appelle en conséquence les institutions représentatives de la profession, les institutions internationales de défense des droits fondamentaux ainsi que les pouvoirs publics à exiger le respect des règles qui gouvernent le procès équitable, en toutes circonstances, le respect de la liberté de l’avocat dans l’exercice des moyens de défense de son client, et l'interruption des procédures ne respectant pas ces principes fondamentaux.